Le 22 mai marque la célébration de la Journée internationale de la biodiversité. Cette occasion nous invite à réfléchir collectivement aux dommages que nous infligeons à la nature, même ici au Togo. Les scientifiques sont unanimes sur la gravité de notre situation : la nature dont nous dépendons, celle qui nous maintient en vie, se dégrade à une vitesse alarmante.
Tous les aspects de notre vie, de notre économie et de notre société reposent sur des écosystèmes sains et des espèces diversifiées. Pourtant, nous traitons la nature comme si les êtres humains en étaient distincts, en la dégradant, en l’exploitant de manière excessive et en la polluant.
Heureusement, il est encore possible d’inverser cette tendance en s’attaquant aux causes profondes du déclin de la nature. Il est nécessaire d’apporter des changements structurels à notre façon de consommer, de planifier l’aménagement du territoire, de produire notre nourriture et d’exploiter les ressources.
Le Togo possède une biodiversité d’une grande richesse et de vastes espaces naturels encore peu altérés. Le pays a donc tous les atouts en main pour contribuer de manière significative aux efforts mondiaux de protection de la nature.
Pour y parvenir, le gouvernement doit élaborer un plan d’action intégré à l’ensemble de l’appareil gouvernemental, impliquant tous les ministères et tous les organismes publics et parapublics. Il est essentiel que les différentes entités gouvernementales agissent de concert plutôt que de travailler en contradiction.
Il est également crucial de sensibiliser, de mobiliser et de fournir des outils aux Togolais pour qu’ils comprennent leur dépendance à l’égard de la nature, leur appartenance à celle-ci, et comment ils peuvent contribuer à sa protection à leur échelle.
En dépit des efforts consentis de part et d’autres, l’ensemble de la société togolaise doit être consultée lors de l’élaboration d’un plan de préservation de la biodiversité. Le gouvernement doit accorder une attention particulière aux populations rurales, notamment aux agriculteurs et aux éleveurs, qui ont toujours travaillé en harmonie avec la nature, en les intégrant véritablement à cette démarche et en leur accordant une écoute réelle.
Djamiou ABOUDOU