Le chenal de Gbaga, frontière naturelle entre le Togo et le Bénin, s’apprête à subir une transformation majeure. Les deux pays lanceront bientôt une vaste opération de curage de ce cours d’eau long de 30 km, dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA-ResIP). Ce projet vise à réduire les risques d’inondation, améliorer la qualité de vie des populations riveraines, et faciliter la navigabilité du chenal.
Pendant neuf mois, plusieurs actions seront menées, dont un faucardage complet des plantes aquatiques envahissantes, un dragage pour restaurer la navigation à des fins économiques et touristiques, ainsi qu’une restauration des écosystèmes de mangroves, favorisant la reproduction des poissons. Ce projet, d’un coût total de plus de 4,7 milliards FCFA, impactera directement près de 50 000 personnes du côté togolais.
« La coopération des populations riveraines est essentielle pour assurer le succès de cette initiative », a déclaré Assimiou Adou Rahim Alimi, Coordonnateur du WACA au Togo, lors d’une rencontre avec les communautés locales. Ces travaux, au-delà de leur dimension environnementale, sont perçus comme un levier de développement socio-économique pour la région, avec des retombées positives attendues sur l’économie locale grâce à la reprise des activités de pêche et de tourisme.
La réussite de ce projet dépendra largement de l’engagement des populations concernées, qui joueront un rôle clé dans la préservation des acquis après les travaux. Le lancement de cette opération marque une nouvelle étape dans la gestion durable des ressources naturelles partagées entre le Togo et le Bénin, avec l’objectif commun d’améliorer le bien-être des populations locales tout en préservant l’environnement.
La rédaction