Lors de la COP29 à Bakou, le Secrétaire général de l’ONU a souligné l’urgence d’intensifier les systèmes d’alerte précoce et les mesures de protection contre la chaleur extrême. Face à une année marquée par des températures record et des catastrophes climatiques dévastatrices, il a rappelé que ces systèmes ne sont pas un luxe, mais une nécessité vitale. La chaleur extrême menace directement des millions de vies et les systèmes d’alerte précoce offrent un rendement économique presque décuplé.
En juillet dernier, les Nations Unies ont lancé un appel mondial pour lutter contre la chaleur extrême, appelant à une coopération internationale dans quatre domaines clés : la protection des populations vulnérables, la sécurité des travailleurs, l’utilisation de la science pour renforcer la résilience et l’objectif de limiter la hausse de température mondiale à 1,5 degré Celsius. Un ensemble de solutions contre la chaleur est en cours de développement pour aider les pays à agir de toute urgence avant la prochaine vague de chaleur.
Le Secrétaire général a également insisté sur l’Initiative « Alertes précoces pour tous », visant à garantir la couverture universelle par des systèmes d’alerte multirisques d’ici 2027. Bien que 30 pays bénéficient déjà de ce soutien, près de la moitié des pays ne sont pas encore couverts. Les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement disposent de moins de 10 % des données nécessaires pour établir ces systèmes, mettant ainsi leurs populations en grand danger.
Pour combler cette lacune, un soutien politique, technologique et financier accru est indispensable. Le Secrétaire général a appelé les bailleurs de fonds et le secteur privé à contribuer et à simplifier l’accès aux financements pour les systèmes d’alerte précoce. La COP29 doit jouer un rôle clé en augmentant les fonds destinés à l’action climatique, en ligne avec le Pacte pour l’avenir adopté en septembre.
Alors que la crise climatique s’aggrave, le Secrétaire général a exhorté les dirigeants mondiaux à accélérer leur action collective. « Ensemble, nous pouvons et devons protéger les populations du monde entier», a-t-il affirmé en clôture de son intervention.
Djamiou ABOUDOU