Le palais des congrès de lomé a accueilli ce 09 novembre 2019, le lancement officiel de la 6ème edition du festival de films Emergence. Cette edition est placée sous le thème : Cinémas d’Afrique, quelle place pour les femmes ? De nombreuses personnalités du cinéma africain et d’ailleurs sont invités. Le public aussi a répondu présent à ce rendez-vous annuel du cinéma africain en général et togolais en particulier.
Il y’a quelques années de cela, le public africain et surtout togolais ne croyait pas en leur cinéma. Le cinéma africain n’était alors pas considéré comme un vrai cinéma en comparaison aux grandes industries cinématographique au monde telles que Hollywood ou Bollywood.
Aujourd’hui, petit à petit, la donne commence à changer avec un public qui s’intéresse un peu plus au cinéma produit localement. Pour l’initiateur de cet événement, Joel TCHEDRE, pour que le cinéma réussisse dans un pays, il faut un public qui aime ce qui est fait. Le marché local est très important quand il s’agit de l’émergence réel du cinéma.
C’est donc dans une ambiance exceptionnelle que ce 6ème lancement d’Emergence a eu lieu ; le public était sorti massivement (environ 2000 personnes) pour l’occasion. L’organisation était parfaite avec à l’affiche deux (2) films togolais et un film ghanéen. Le Togo a présenté un film d’animation intitulé ‘’Love Maker’’ et un épisode d’une série dénommée ‘’Une famille pas comme les autres’’. Quant au film ghanéen, il s’agit de Kétéké de Peter SEDOUFIA.
Au vu du thème du festival cette année, il est opportun pour Joel TCHEDRE de revenir un peu sur la place de la femme dans le cinéma togolais. En cela, il a expliqué que les femmes n’occupent pas toute leur place dans le cinéma togolais, la plupart se contentant juste de rôle d’actrices, alors que le cinéma renferme des dizaines d’autres rôles. C’est dans l’optique de hisser la femme plus haut dans le milieu que le thème du festival met la femme à l’honneur.
Le lancement de ce festival est incontestablement une réussite mais ce n’est pas tout. Il se poursuit du 10 au 13 novembre à Agora Senghor avec des rencontres, des masters class, des discussions, des débats et plein d’autres surprises. Il y’aura également la projection chaque soir des 38 films en compétition. Au soir du 13 Novembre, la clôture du festival sera couplée à la nuit de la série africaine.
Djamiou ABOUDOU