
Les représentants du secteur privé africain ont exprimé leur enthousiasme pour un nouveau départ lors d’une rencontre inédite avec le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi Ould Tah, qui a pris ses fonctions le 1er septembre dernier. Cette réunion, tenue à Abidjan, marque un tournant dans les relations entre la BAD et les organisations patronales africaines.

Ahmed Cissé, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a déclaré :
« Nous voulons ici exprimer notre satisfaction pour ce renouveau avec le Groupe de la Banque africaine de développement. Nous souhaitons que ce dialogue se transforme très rapidement en partenariat stratégique avec les organisations patronales africaines ».
Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (GECAM), a également salué cette rencontre comme un changement de paradigme dans la collaboration avec la BAD.
Dans sa vision stratégique, M. Ould Tah a souligné l’importance de mobiliser un éventail plus large d’investissements, allant des partenaires du secteur privé aux institutions multilatérales et aux banques régionales de développement. L’objectif est de réduire le déficit de financement actuel de l’Afrique, qui dépasse 400 milliards de dollars par an. Il a déclaré :
« Grâce à des instruments financiers innovants et à des stratégies renforcées d’atténuation des risques, je suis convaincu que l’objectif de la Banque africaine de développement devrait être de multiplier chaque dollar de capital, transformant chaque dollar levé en un investissement productif et transformateur de 10 dollars ou plus ».
M. Ould Tah a également insisté sur le rôle crucial du secteur privé dans le développement futur du continent, affirmant que :
« Le développement de l’Afrique se fera avec le secteur privé ou ne se fera pas ».
Lors de cette rencontre, le président de la BAD a pris le temps d’écouter les préoccupations et attentes des représentants du patronat africain. Les discussions ont porté sur des sujets clés tels que :
- Le soutien aux champions africains
- L’accès aux financements
- Le renforcement des capacités du secteur privé
- Les mécanismes de garantie
- L’appui aux banques nationales et régionales
Les dirigeants ont convenu de maintenir un dialogue permanent et constructif, avec des rencontres prévues dans les bureaux pays du Groupe de la Banque pour recueillir les préoccupations des patronats locaux.
M. Ould Tah est également attendu lors de l’Africa Investment Forum (AIF), qui se tiendra du 26 au 28 novembre 2025 à Rabat, au Maroc, où il rencontrera l’ensemble des représentants du secteur privé africain.
Cette rencontre avec le secteur privé a eu lieu juste après l’ouverture de la 13e édition de la CGECI Academy, réunissant des représentants du secteur privé d’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord, y compris du Maroc.
L’Émissaire