Certes le colonialisme a freiné le continent africain mais l’Afrique a un problème plus sérieux encore, le patriotisme. Lorsqu’on assez d’amour pour chez soi, on donne tout pour que sa maison soit un havre de paix, et un endroit de bien-être du corps et de l’âme. Nous sommes encore trop facilement influençables et influencés par ce qui se trouve hors du continent. Certains ont vécu hors du continent et croyez-le ou non, dans tout pays et chez tout peuple, il y a du bon et du mauvais. On semble souvent croire que l’herbe est plus verte ailleurs alors que ce n’est pas le cas.
Nous sommes un peuple béni, mais qui vit trop dans le passé. Le passé n’est plus et même s’il a laissé des plaies et blessures sur son passage, il a également entrouvert une porte sur le futur. Une porte du savoir, de possibilités, de développements, de changements et d’évolution. Notre plus grand obstacle demeure notre propre personne car nous entravons notre chemin par notre entêtement à toujours regarder en arrière plutôt que d’avancer, d’évoluer.
Nous avons été trop atteints dans notre âme. Nous avons été emmenés à ne pas assez aimer et apprécier notre propre demeure, notre chez-nous. Les richesses quittent le continent vers l’extérieur et ce monde externe a évolué et représente une référence par suite de leurs enrichissements sur nos têtes. Nous nous croyons tout petits alors qu’en réalité nous possédons bien plus que tous. Il faut nous réveiller, nous apprécier, nous aimer, nous estimer à notre juste valeur. Évitons de ressasser ce qui n’a pas fonctionné ou ne fonctionne pas pour pouvoir sortir de cet enlisement. Ayons un regard lancé vers l’avenir et vers notre plein potentiel car nous possédons le pouvoir, l’intelligence et la capacité d’améliorer notre présent et notre futur.
Une chose est certaine c’est que l’Afrique est riche mais pas assez aux regards des Africains. Nous avons le choix de la solution simpliste, attendre le gouvernement, les pays nordistes, orientaux ou occidentaux de nous sortir de notre mal et cela selon leurs conditions. Ou nous avons l’option de la solution complexe qui nous permettra de ne récolter que par la sueur de notre front. Cela est ardu, mais pas impossible, il faut juste beaucoup de patience et de persévérance. Après tout, nous sommes maîtres de notre destin.
Diane M. Badabo