Ci-dessous, l’analyse du professeur Zakari Tchagbalé.
Il y a 4 jours, en Côte d’Ivoire, une émission télévisée a fait l’apologie du viol de la femme. La toile a unanimement condamné, la société civile ivoirienne aussi. En plus de leur réprobation les Autorités ivoiriennes envisageraient une poursuite judiciaire.
Tout le monde s’est focalisé sur la femme parce que c’est d’elle qu’il s’est agi dans l’émission et à cause des violences presque quotidiennes qu’elle subit. Mais personne n’a vu cette autre victime qui n’a ni âge ni sexe qu’est la population.
Depuis une vingtaine d’années, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, une nouvelle race de justiciers est née qui s’en prend aveuglément aux populations, les tuant, les blessant, incendiant leurs villages, leur reprochant de se mettre au service de valeurs qui sont contraires aux prescriptions de leurs croyances.
Pour les terroristes africains qui voilent la femme et l’enferment à la maison, la laisser travailler dehors, l’autoriser à porter des vêtements qui dévoilent certaines parties de son corps, tout cela constitue un attentat à la pudeur dont toute la société serait responsable. Que dire alors d’une simulation de viol en direct sur une chaîne de télévision ?
Le terrorisme religieux a déjà frappé la Côte d’Ivoire, au sud d’abord, au nord ensuite. Il trouvera dans cette publicité faite au viol une raison supplémentaire pour vouloir non seulement frapper de nouveau mais aussi de nourrir le rêve de prendre un jour la tête d’un pays trop décadent à ses yeux.
Les forces de sécurité ivoiriennes sont sur leur garde et protègent les populations. Aux populations de ne pas provoquer les fous.
L’émissaire