
Le 8 mars 2025, la maison des jeunes et de la femme de Tsévié a vibré au rythme des célébrations de la Journée Internationale des Droits de la Femme, organisée par l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF). Placée sous le thème « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », cette journée a été l’occasion de réfléchir, de sensibiliser et d’agir en faveur des droits des femmes et des filles, avec un programme riche en animations, jeux concours et discussions engagées.
Mme Noélie KOEVI-KOUDAM, Directrice exécutive de l’ATBEF, a ouvert les festivités en rappelant que le 8 mars n’est pas simplement une fête, mais un moment de réflexion et d’action pour les droits des femmes. Elle a plaidé pour l’accès des femmes aux documents d’identité et a appelé à une plus grande audace dans la lutte pour l’égalité des genres. « Cette journée doit être une opportunité de changement profond, et non un moment éphémère de réjouissances », a-t-elle insisté, soulignant l’importance de la liberté de choix pour les femmes et les filles.
La représentante du Directeur Régional de l’Éducation (DRE-Maritime) a pour sa part, présenté les actions menées par sa structure en faveur de l’épanouissement des filles et de la promotion de l’éducation dans la préfecture du Zio. Elle a rappelé l’importance de l’éducation comme levier essentiel pour l’autonomisation des jeunes filles et leur pleine participation au développement socio-économique de la région. « Notre engagement est de créer un environnement éducatif inclusif et porteur d’opportunités pour toutes les filles », a-t-elle affirmé, soulignant les efforts continus pour réduire les inégalités et encourager la scolarisation des filles.
Hamdiath Samata MAYABA, présidente nationale du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) de l’ATBEF, a pris la parole pour s’adresser particulièrement aux jeunes et aux adolescents. Elle a rappelé que cette journée est une occasion de réaffirmer le leadership des femmes et de défendre leurs droits, notamment en matière de santé reproductive. « Le 8 mars est un moment éphémère, mais il doit nous inspirer à agir concrètement. Nous rêvons d’un avenir où cette date deviendra une journée ordinaire, car les droits de chaque individu seront respectés, indépendamment de leur genre », a-t-elle déclaré, appelant à des actions inclusives et durables.
Interrogé sur l’implication des jeunes filles dans ces célébrations, AMEYI Credo, président régional de l’Antenne Maritime de l’ATBEF, a expliqué les différentes initiatives mises en place. « Nous menons des campagnes de sensibilisation dans les écoles pour leur faire prendre conscience de leurs droits et de leur potentiel. Nous leur montrons qu’elles ont le pouvoir de changer le monde, d’innover et de transformer leur environnement », a-t-il affirmé. Il a également souligné l’importance des modèles féminins, notamment les membres du comité régional, qui inspirent les jeunes filles à briser les barrières et à exceller dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.
Mme ESTEVE Mouhibatou, coordonnatrice de l’ATBEF pour la Région Maritime, a présenté les activités de la journée, axées sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR). Un jeu intitulé « Génie SSR » a été organisé pour renforcer les connaissances des jeunes sur leurs droits. « Nous voulons préparer la relève en formant des jeunes filles capables de prendre le relais demain. Rien n’est impossible : la persévérance et la concentration sur leurs études sont les clés pour atteindre leurs objectifs », a-t-elle déclaré.
Elle a également adressé un message poignant aux jeunes filles : « La vie est semée d’obstacles, mais surmonter ces défis forge une personne mature. Vous avez des droits, mais cela ne signifie pas que vous devez tout faire sans réfléchir. Avant de vous engager dans des activités sexuelles, posez-vous des questions : est-ce que cela correspond à mes objectifs de vie ? »
Mme ESTEVE Mouhibatou a enfin lancé un appel aux parents, les exhortant à assumer leur rôle dans l’éducation des jeunes sur la santé sexuelle et reproductive. « Le monde a évolué, et ces sujets ne doivent plus être tabous. Si les parents ne jouent pas leur rôle, la rue prendra le relais, avec des conséquences souvent désastreuses. Vous avez le devoir d’informer vos enfants pour les préparer à un avenir meilleur », a-t-elle insisté.
En cette Journée Internationale des Droits de la Femme, le message est clair : l’égalité n’est pas un rêve lointain, mais un objectif à atteindre ensemble, avec détermination et audace.
L’Émissaire