Le 08 janvier 2010, des individus réclamant l’autonomie de l’enclave de Cabinda en Angola, ont mitraillé le bus qui transportait les joueurs de l’équipe de football du Togo. Le bilan était très lourd : deux (2) morts et plusieurs blessés dont certains garderont des séquelles physiques et psychologiques toute leur vie. Parmi ceux-ci, il y’a le talentueux ex-gardien de but de l’équipe de foot du Togo. Aujourd’hui, dix (10) ans après cette terrible mésaventure, il a reçu un prix spécial de la part de la CAF lors des CAF Awards 2019 qui se sont déroulés le 07 janvier 2020 en Egypte. Suivons cet entretien que l’ex-footballeur a accordé à la presse en ligne www.lémissaire.com.
Bonjour Obilalé Kodjovi. Parlez-nous du prix qui vous a été octroyé en Egypte ?
Bonjour à toute la rédaction de la presse en ligne togolaise www.lemissaire.com ainsi qu’à tous ses lecteurs. Pour cette édition de la CAF Awards 2019, j’ai reçu ce prix spécial Award pour me féliciter et m’encourager pour mon parcours, et bien évidemment commémorer aussi le 10ème anniversaire de ce drame de 2010.
Comment vous êtes vous retrouvé à cette grande fête du football africain ?
Ma participation à ce grand événement est rendu possible grâce aux efforts de Samuel ETO’O et Anthony BAFFOE ainsi que d’autres légendes et personnalités du football. Tout ce beau monde n’a pas arrêté de me soutenir et m’aider à poursuivre mon combat.
Quelles sont les promesses que vous a faites la CAF ?
Je profite ici pour saluer la CAF pour ce geste exceptionnel à mon égard. En outre, elle a promis de m’accompagner dans mon projet agricole et me soutenir dans mon domaine professionnel. Aussi, elle m’a rassuré qu’elle fera de son possible pour sensibiliser d’autres grands noms et bonnes volontés afin de me soutenir dans mes projets.
Quelle leçon de vie tirez-vous de votre mésaventure de Cabinda ?
Dans mon malheur, j ai eu quand même de la chance d’être encore vivant même si cela laisse quelques séquelles physiques sur ma personne. Vous savez, ce n’est pas facile pour moi mais cela me fait un grand bien qu’on puisse se souvenir tout les ans de ma petite personne et des autres coéquipiers qui avaient vécu ce drame. Tout compte fait, je suis reconnaissant d être encore en vie.
Comment voyez-vous l’avenir aujourd’hui ?
Pour ce qui est de l’avenir, je ne sais pas trop. Sinon, comme tout jeune de mon âge, je rêve de posséder ma propre villa avec piscine et mon kiné personnel, et savourant la vie de jeune retraité. Mais hélas, tout ceci ne reste qu’un rêve. En vérité, je ne sais pas trop ce que l’avenir me réserve mais j’espère vivre mieux que ce que j’ai connu jusqu’ici.
Un mot pour terminer ?
Pour finir, je dirai à toute personne qui me lit maintenant que la vie est un combat et chaque jour est une lutte permanente. Quoi qu’il arrive, il ne faut jamais abandonner. Je tiens aussi à remercier sincèrement la population togolaise pour toutes leurs prières. Merci et longue vie au football togolais.
Djami