Dans un communiqué de presse aujourd’hui 14 janvier 2021, Paradigm Initiative condamne, dans les termes les plus forts possible, la directive de la Commission ougandaise des communications ordonnant une «suspension du fonctionnement des passerelles Internet», prétendument dans l’exercice de ses fonctions, en vertu des articles 5 (1) et 56 de la loi ougandaise sur les communications. de 2013. À la suite de cette directive, les principaux fournisseurs de services Internet tels que MTN et Airtel Ouganda ont émis des communications indiquant qu’ils se sont conformés à l’ordre.
Comme cela est désormais caractéristique des gouvernements africains lors des élections et en particulier le jour du scrutin, il est malheureux mais pas surprenant que le gouvernement de la République d’Ouganda ait choisi de fermer la connectivité Internet juste un jour avant les élections générales prévues le 14 janvier 2021.
Cette action visant à bloquer l’accès à Internet en Ouganda est une violation flagrante des normes régionales et internationales sur la liberté d’expression et l’accès à l’information. En outre, la pandémie de COVID-19 a rendu flagrant que l’accès à Internet est un catalyseur pour accéder aux soins de santé et à l’éducation. Une attaque contre l’accès à Internet est clairement une violation des droits de l’homme. L’article 9 (1) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples prévoit l’accès à l’information en tant que droit de recevoir des informations et est repris par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en vertu de l’article 19 (2). Le gouvernement ougandais doit promouvoir l’accès à l’information et la liberté d’expression grâce à un accès sans entrave à Internet.
Aux termes du Principe 37 de la Déclaration de principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, les États doivent faciliter les droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information en ligne et les moyens nécessaires pour exercer ces droits et doivent reconnaître que l’universel, équitable, un accès abordable et significatif à Internet est nécessaire pour réaliser la liberté d’expression, l’accès à l’information et l’exercice d’autres droits de l’homme. En outre, le PIN appelle le gouvernement ougandais à adhérer à l’objectif de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance au titre de l’article 2 (10) pour promouvoir la mise en place des conditions nécessaires pour favoriser la participation citoyenne, la transparence, l’accès à l’information, liberté de la presse et responsabilité dans la gestion des affaires publiques. Un Internet ouvert garantira ce respect ainsi que la promotion des droits de l’homme en vertu de l’article 4 du même.
Paradigm Initiative exhorte les autorités ougandaises à respecter le droit de leurs citoyens, entre autres, d’accéder à l’information, tel que garanti par les lois ougandaises pertinentes ainsi que par la Constitution de la République de l’Ouganda.
Djami