Vers la fin de l’année 2019 une pathologie apparue et signalée par les scientifiques de l’Orient et de l’Occident à propos d’un virus, le coronavirus (COVID-19) a fini par se généraliser et à devenir une crise de santé publique au niveau planétaire en raison de sa propagation rapide. Les statistiques révèlent aujourd’hui 450 876 cas de personnes atteintes dans le monde avec 20 647 décès. Au Togo, notre pays, nous enregistrons 24 cas avec 0 décès.
Nous assistons ainsi à plusieurs pertes en vies humaines dans le monde occasionnant une baisse drastique de l’activité économique. Cette situation crée une psychose au sein des travailleurs qui s’inquiètent de leur avenir.
La Coordination des Centrales Syndicales du Togo (CCST) qui suit avec une attention particulière l’évolution de la pandémie dans le monde, en Afrique et surtout au Togo se préoccupe des conséquences négatives que cette crise pourrait engendrer sur le devenir des travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité d’une part et sur l’emploi d’autre, étant entendu que la création d’emploi est corollaire de la création de richesse générée par le travail.
C’est pourquoi avant toute chose, la CCST adhère aux différentes mesures prises par le Gouvernement en vue de limiter les risques de contagion et de réduire au maximum les cas de décès et l’encourage à redoubler d’effort pour plus de satisfaction à l’endroit des populations. Elle encourage le gouvernement et saisit l’occasion pour remercier toutes les organisations nationales et internationales de bienfaisance qui appuient le gouvernement dans ses efforts.
Cet état de turbulence au plan sanitaire conduit l’ensemble des Secrétaires Généraux de la Coordination des centrales syndicales du Togo à lancer un appel:
aux autorités,
pour améliorer les dispositions techniques déjà mises en place dans le cadre de la gestion de cette pandémie ;
pour que les agents de santé qui sont appelés à assurer les soins à la population, bénéficient d’un renforcement de capacités et qu’ils disposent d’outils de travail nécessaires et adéquats afin d’intervenir avec diligence et plus d’efficacité ;
pour mettre en place des centres de dépistage et de traitement de masse dans le but d’identifier les personnes atteintes afin qu’elles soient traitées plus tôt. L’avantage consisterait à obtenir une longueur d’avance sur la propagation du virus à une grande échelle car les personnes testées positives seront traitées en temps réel et nous éviterons ainsi qu’une multitude de patients envahissent les structures sanitaires, ce qui constituerait un goulot d’étranglement ;
pour qu’en cas de confinement généralisé, le gouvernement, dans le cadre de la protection sociale, envisage la fourniture de biens et services pouvant répondre aux besoins de base de la population surtout des couches vulnérables et démunies. Le danger est que cette catégorie de population pourrait mourir plutôt de faim en cas de confinement sans moyens de subsistance ;
pour que autorités locales, relayent la sensibilisation qui se fait déjà au niveau du gouvernement ;
au Gouvernement, aux employeurs et aux travailleurs
pour gérer dans un cadre de dialogue social les situations qui pourraient faire obligation de procéder au ralentissement de l’activité économique occasionnant ainsi le chômage partiel avec des incidences financières négatives pour les entreprises et les salariés et ce, conformément aux textes en vigueur dans le pays ;
pour mettre en place une cellule tripartite de suivi et d’évaluation des effets des mesures prises par le Gouvernement sur le monde du travail ;
pour créer un cadre permanent de discussions et accorder un intérêt aux travailleurs du département de la santé et à tout travailleur s’occupant de la fourniture de services et biens essentiels aux populations pendant cette période cruciale. Tous ces travailleurs qui risquent leur vie, ont besoin d’une protection particulière ainsi que leurs familles ;
pour doter les travailleuses et travailleurs, d’un fonds socio-économique de soutien et d’accompagnement et le gérer collectivement afin de palier à tous les problèmes pouvant intervenir pendant la période de confinement ;
pour réduire les prix des produits pétroliers, les coûts de communication (téléphone, internet), de l’eau, de l’électricité et du gaz domestique entre autres;
aux travailleurs,
pour qu’ils observent toutes les consignes prodiguées par les autorités et le personnel de santé, et prendre des initiatives avec les employeurs pour que la distanciation sociale et le confinement deviennent effectifs au cas où cette condition permettrait l’isolement ou l’arrêt de la propagation de ce redoutable virus ;
aux populations,
pour le respect des mesures annoncées et répétées par le gouvernement et le personnel médical. Nous les invitons à communiquer aux responsables sanitaires les cas de contagion lorsque les signes cliniques sont probants.
L’Emissaire