La Commission européenne a annoncé le 2 juillet 2024 l’autorisation de deux nouveaux maïs génétiquement modifiés (GM) pour l’alimentation humaine et animale : le DP-915635-4 et le DP-023211-2. Ces variétés, développées par Pioneer, sont tolérantes aux herbicides à base de glufosinate-ammonium. En parallèle, la Commission a renouvelé l’autorisation du maïs GM MON 810.
Les décisions d’autorisation permettent uniquement l’importation de ces maïs GM pour leur utilisation dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux. La culture de ces variétés reste interdite dans l’Union européenne. Les autorisations sont valables pour une période de dix ans, à la suite d’une évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
La Commission européenne a pris cette décision après que les États membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les autorisations en comité permanent. En conséquence, la Commission a exercé son pouvoir pour délivrer les autorisations nécessaires.
L’autorisation de ces nouveaux maïs GM suscite des réactions mitigées. D’un côté, les partisans des OGM estiment que ces décisions permettront de renforcer la sécurité alimentaire en offrant des cultures résistantes aux herbicides. De l’autre côté, les opposants expriment leurs inquiétudes quant aux impacts environnementaux et sanitaires potentiels des OGM.
L’EFSA a mené des évaluations rigoureuses pour s’assurer de la sécurité des nouveaux maïs GM. Ces évaluations comprennent des analyses des risques potentiels pour la santé humaine et animale, ainsi que pour l’environnement. Selon l’EFSA, les maïs DP-915635-4 et DP-023211-2, ainsi que le MON 810, sont sûrs pour la consommation et ne présentent pas de risques supplémentaires par rapport aux maïs conventionnels.
Avec ces nouvelles autorisations, l’Union européenne continue de naviguer entre les bénéfices et les controverses liés aux OGM. La Commission européenne souligne que ces décisions sont basées sur des évaluations scientifiques rigoureuses, visant à garantir la sécurité des consommateurs tout en répondant aux besoins du marché alimentaire.
Djamiou ABOUDOU