Dans le cadre du projet « d’appui aux femmes vulnérables aux changements climatiques vers la transition des énergies renouvelables au Togo », le consortium AMD et IFD a organisé une rencontre de plaidoyer avec les autorités de la préfecture de Bas Mono le 14 juin 2024. L’événement, tenu à la salle de conférence de la préfecture de Bas Mono, visait à promouvoir l’intégration des femmes dans les instances décisionnelles locales.
La rencontre a débuté par les mots de bienvenue de la coordinatrice de l’AMD aux autorités et aux participantes. Elle a expliqué le but de la réunion avant de laisser la parole à la directrice exécutive de l’IFD, qui a détaillé le projet et insisté sur l’importance de l’implication des femmes dans les instances décisionnelles de la préfecture. Le projet a permis de constituer un comité de 20 jeunes femmes agricultrices et transformatrices de produits agricoles, originaires du canton d’Agomé Glozou et du village de Matchalè.
Le Secrétaire Général de la préfecture, représentant le préfet, a exprimé sa gratitude envers le consortium pour cette initiative et a félicité le travail déjà accompli. Il a souligné l’importance d’impliquer les femmes dans la gestion des ressources naturelles, compte tenu de leur rôle central dans les familles et les communautés.
Les participantes ont ensuite partagé leurs expériences et les défis qu’elles rencontrent dans leurs activités, mentionnant notamment les stéréotypes persistants, les violences faites aux femmes et les difficultés économiques. Elles ont présenté plusieurs doléances, parmi lesquelles :
- Le besoin de tracteurs et de moteurs à pompe pour leurs champs
- La réduction du prix du gaz, étant donné que beaucoup sont revenues à l’utilisation du bois de chauffe après l’augmentation du prix
- L’électrification du village de Matchalè, avec une demande de panneaux solaires pour améliorer les conditions d’étude des enfants
- La réduction du taux de prêts des microfinances pour faciliter l’investissement dans leurs activités agricoles et de transformation
- Le manque d’information et le non-respect des lois sur l’héritage des terres
Après avoir entendu les préoccupations des femmes, le SG a expliqué les projets de la préfecture en cours et a assuré que leurs préoccupations seraient transmises au préfet. Le consortium a également sollicité un espace pour des activités de reboisement, marquant ainsi l’engagement des femmes dans la gestion des ressources naturelles locales. Le SG a confirmé la disponibilité d’espace pour le reboisement et la nécessité de telles initiatives.
La rencontre s’est conclue par une collation et des discussions sur la planification des prochaines activités. Les organisatrices, les participantes et les présidents des comités villageois ont convenu d’organiser une activité de reboisement et de suivre l’effectivité de la création d’un comité de gestion des ressources naturelles.
Cette initiative marque une étape importante vers une meilleure intégration des femmes dans la gestion des ressources locales, contribuant ainsi à une transition efficace vers les énergies renouvelables et à l’amélioration des conditions de vie des communautés vulnérables du Togo.
L’EMISSAIRE