
Depuis le 15 mai dernier, le Togo a procédé à un ajustement des tarifs de l’électricité, marquant la première révision tarifaire en quatorze ans. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures de redressement lancées par le ministère des Mines et des Ressources Énergétiques, visant à optimiser le système national d’approvisionnement et de distribution de l’énergie.
Au fil des années, le coût moyen de production de l’électricité a évolué, atteignant 145 FCFA/kWh en 2024. Cependant, le tarif moyen appliqué est resté bloqué à 102 FCFA/kWh depuis 2011, entraînant des déficits significatifs dans les comptes de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET). Cette situation a rendu nécessaire un réajustement des tarifs pour garantir la viabilité du système énergétique.
Le nouvel ajustement des tarifs se traduit par une hausse de 12,5 %. Ce changement prend en compte le niveau de consommation et la capacité contributive de chaque catégorie d’usagers. Pour préserver la dimension sociale de cette révision, 1,5 million de consommateurs à faibles revenus continueront de bénéficier d’une réduction de 30 %. Les ménages à revenu moyen verront également une hausse modérée de leurs factures, tandis que les gros consommateurs contribueront davantage sans compromettre leur compétitivité.
Le ministère des Mines et des Ressources Énergétiques a souligné que ces mesures visent à améliorer la situation de la CEET. Les résultats attendus incluent :
- Réduction des délestages : Minimiser les coupures d’électricité.
- Stabilisation de la fourniture d’électricité : Assurer un approvisionnement constant.
- Maintenance des infrastructures : Garantir la réparation rapide des pannes.
- Extension des réseaux : Accélérer et intensifier les travaux d’extension dans les zones urbaines et rurales.
- Augmentation de la production locale : Fiabiliser le service public d’électricité.
Pour soutenir ces efforts, l’État togolais a mobilisé plus de 56 milliards FCFA depuis 2020 pour l’approvisionnement en combustibles et le règlement partiel des dettes d’importation d’énergie. Ces investissements témoignent de l’engagement du gouvernement à améliorer le secteur énergétique et à répondre aux besoins croissants des consommateurs.
L’Émissaire