La semaine dernière, les acteurs du secteur agricole togolais se sont réunis à l’occasion de la 39ème journée du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Cet événement, placé sous le thème « Des systèmes irrigués performants et durables pour une agriculture résiliente, contribuant à la sécurité alimentaire et à la croissance économique », a été l’occasion d’échanger sur les défis liés à l’irrigation au Togo.
Lors de cette rencontre, les participants ont dressé un état des lieux de l’irrigation dans le pays. Actuellement, seulement 536 800 hectares de terres irrigables sont exploités sur un total de 3,6 millions d’hectares de terres cultivables. Parmi les réalisations notables, on dénombre l’aménagement de 2 538 hectares de bas-fonds pour la production de riz et de légumes, la construction de 277 forages, ainsi que le déploiement de 3 500 kits d’irrigation solaire subventionnés. Malgré ces avancées, plusieurs défis demeurent, notamment le manque de financements, le coût élevé des équipements et l’insuffisance d’infrastructures pour la mobilisation de l’eau.
Face à ces obstacles, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Parmi les propositions phares, la création d’une direction spécialisée dans l’hydraulique villageoise, l’élaboration d’une stratégie nationale d’irrigation, ainsi que la formation des agriculteurs aux techniques modernes d’irrigation. Ces mesures visent à renforcer les capacités des agriculteurs et à garantir une gestion durable des ressources en eau.
Le CILSS, créé en 1973 et regroupant 13 États membres dont le Togo, joue un rôle essentiel dans la lutte contre la sécheresse et la promotion de la sécurité alimentaire dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre souligne l’importance d’une collaboration renforcée et de l’innovation pour faire face aux défis climatiques et assurer un avenir durable pour l’agriculture togolaise.
La rédaction