Depuis quelques années déjà, l’on assiste à ce phénomène grandissant de pollution sonore surtout due aux lieux de cultes, les bars, les ateliers de certains artisans etc. Très souvent, ceux qui veulent interpeller les responsables de ces bruits, sont taxés d’envieux ou de mécréants. Plusieurs conflits naissent de cette situation et dérange visiblement la cohésion sociale. Les togolais se sont exprimés, lisez-les.
Norbert (journaliste) : pour moi, une règlementation de l’autorité compétence s’impose. Celle-ci doit être rigoureusement suivie de sanctions.
Tchètchè (étudiant): je suis musulman et j’habite agoè-zongo. Mais je propose aux autorités de revoir les heures d’appel à la prière musulmane. Même si nous sommes musulmans nous devons penser aux personnes malades ou non musulmanes en repensant vraiment ses heures. Pendant le ramadan par exemple, il m’est impossible de rester me reposer dans mon quartier, même si je suis musulman. En cette période, déjà à 3 heures du matin, les appels commencent et se poursuivent jusqu’à 5 heures. Impossible de fermer l’œil. Les vendredis, toujours en période de ramadan, déjà à partir de 09h30 du matin, on entend des appels à la prière de 13 heures. Tout ceci alors que des élèves ou étudiants ont peut-être des examens. Ce n’est pas logique. L’Etat doit agir vite pour permettre à chacun de vivre ses convictions tout en respectant la liberté de l’autre.
Nadine (coiffeuse) : à mon avis, avant d’implanter une église quelque part, l’État doit donner son accord d’abord. Il peut refuser d’en donner si le cadre ne s’y prête pas pour éviter ce problème.
Kokoèvi (Directrice d’école): Merci de faire le point sur cette réalité dans tout Lomé. Certains artisans comme les soudeurs, les meuniers, les menuisiers et autres doivent revoir leur façon de faire relatif aux bruits. Dans certains quartiers, impossible de se reposer à midi. Les moteurs tournent à fond sans tenir compte des ressentis voisins. Nos autorités doivent se lever pour résoudre ces problèmes. Elles doivent s’inspirer de comment cette problématique est résolue dans certains pays développés, sinon, cela va s’empirer et entraînera des conflits sociaux entre concitoyens.
Bérenger (étudiant en droit) : c’est un problème vraiment épineux. L’État doit règlementer cela en instaurant des heures précises pour ces manifestations religieuses. Ces célébrations ne doivent en aucun cas déranger les autres. Aussi, on doit diminuer le volume des amplificateurs. Le niveau de décibel doit être acceptable de tous.
Thierry (agent commercial): il faut une table ronde pour discuter avec les acteurs et procéder à une règlementation selon moi.
Eadbert Sélom DZIDONU