
L’ONG FEDIA en collaboration avec l’ONG FELEADEC, toutes deux basées à Adéticopé au nord de la ville de Lomé, ont organisé ce 10 octobre 2022, une caravane pour dénoncer le phénomène des mariages précoces et forcés dont sont victimes les jeunes filles togolaises. Les deux organisations, ont mis à contribution les jeunes filles et les femmes, de même que le chef et la population de ladite localité.

L’activité a pour mission d’expliquer dans un premier temps ce qu’est un mariage précoce et rappeler aux parents leurs responsabilités par rapport à ce fléau vis-à-vis de leurs enfants. Il en ressort donc qu’on peut qualifier de précoce, un mariage où la jeune fille a moins de 18 ans d’âge. Le mariage forcé quant à lui se rapporte au fait qu’on oblige une personne à se mettre en couple, soit en le forçant physiquement ou en le harcelant émotionnellement.
Il a été mentionné que le code pénal togolais stipule qu’une personne qui n’a pas plus de 18 ans révolus, ne doit pas être engagée dans un mariage contre son gré. Au cas contraire, on parlerait de violation de droits des enfants. La loi prévoit donc que tout individu auteur ou complice d’une telle violation encourt une peine de prison conformément au code pénal. Aussi, au cas où un enfant qui a moins de 18 ans subit une agression sexuelle de la part d’un ou d’une adulte, on parlerait de viol et la loi devra être appliquée.

La présidente de FEDIA, Mme Déléli APEGNOWOU, a tenu à expliquer aux parents présents au point de chute de la caravane survenu au siège du chef d’Adétikopé, que : « s’il advenait que les enfants commencent à présenter certains comportements indignes, il est du devoir des parents de rappeler à l’ordre leurs progénitures en procédant par la communication en les dirigeants vers des organisations ou autres structures compétentes ». elle a poursuivi en conseillant qu’il vaut mieux se référer aux autorités compétentes en cas de viol ou de mariage précoce plutôt que de vouloir régler les problèmes à l’amiable, car ce faisant, les auteurs récidivent plus tard, demeurant ainsi un danger pour la société.
Pour sa part, Mme Tatiana BAFEYA, Responsable de l’ONG FELEADEC a renchéri en ces termes: » A l’endroit des jeunes filles, nous voulons leur dire d’être persévérante dans leurs études, d’aller plus loin dans les études pour devenir des cadres, des dames fortes qui relèvent des défis et qui oeuvrent pour le développement de nos communautés« .
Rappelons qu’il y a un numéro vert et gratuit qui a été présenté et qui permet de dénoncer ce genre de situations. Il s’agit de : ALLO 1011 qui traite des questions liées au harcèlement sexuel sous toutes ses formes.
L’EMISSAIRE