La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) a organisé ce 09 Août 2019 une conférence de presse pour informer les consommateurs togolais que le gouvernement a pris en date du 13 Juin 2019, l’Arrêté interministériel interdisant l’utilisation du bromate de potassium dans la fabrication du pain.
Cela a été une longue lutte pour la LCT et des ONG. Le Bromate de potassium a été interdit depuis des années dans certains pays. Selon la LCT, aujourd’hui avec cette interdiction au Togo, préservant ainsi la santé des togolais, il était logique de reconnaître cet effort du gouvernement et l’inviter à plus de vigilance dans le contrôle de cet arrêté et veiller aussi à punir les boulangeries qui enfreindront la loi.
Néanmoins, « cette décision du gouvernement n’est qu’une étape dans la satisfaction, parce que la satisfaction totale ne viendra que lorsque nous aurons constaté que les producteurs et productrices de pains ont intériorisé cet Arrêté interministériel. Parce que si ce n’est pas le cas, ils continueront à utiliser du bromate mais le cacheront aux consommateurs » a indiqué, Emmanuel SOGADJI, président de la LCT.
Il a également précisé qu’il est prévu de démanteler les réseaux de distribution du bromate afin de dissuader les boulangers à s’en procurer. Aussi, avec d’autres partenaires soucieux du bien-être des togolais, il y aura des descentes de façon aléatoire dans certaines boulangeries pour contrôler et vérifier si l’arrêté est respecté ou pas. Bien entendu, les coupables seront poursuivis et punis par la loi.
La LCT saisit l’occasion pour attirer l’attention du Gouvernement sur le projet des organisations de boulangers relatif à une éventuelle augmentation du prix du pain ; ce qu’elle trouve inacceptable, car cela ne relève pas de leurs prérogatives.
Par ailleurs, le Gouvernement est prié de procéder à la détaxe des produits entrant dans la fabrication du pain, afin de réduire tant soit peu, le compte d’exploitation de fabrication du pain des Boulangers.
La LCT compte sur l’accompagnement des ministères concernés pour lui faciliter des actions futures de contrôle citoyen et consumériste.
L’Emissaire