Lors de la session du G20 consacrée au développement durable et à la transition énergétique à Rio de Janeiro, ce 19 novembre 2024, le Secrétaire général des Nations Unies a livré un message poignant, exhortant les dirigeants à intensifier leurs efforts face à la crise climatique mondiale.
Insistant sur la nécessité impérieuse de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, il a averti : « Si nous échouons, une spirale de catastrophes dévastera nos économies. » Les politiques actuelles, selon lui, conduiraient à une augmentation de plus de 3°C, un seuil qu’il qualifie de « catastrophique ».
Le Secrétaire général a appelé à des mesures concrètes pour réduire les émissions mondiales de 9 % chaque année d’ici 2030. Il a souligné que la transition vers les énergies renouvelables, désormais la source d’électricité la moins coûteuse, est inévitable. Toutefois, il a insisté sur l’importance d’une transition juste, accompagnée de mesures pour protéger les travailleurs et diversifier les économies des communautés affectées par la fin progressive des combustibles fossiles.
Rappelant que les membres du G20 représentent 80 % des émissions mondiales, il a souligné leur responsabilité dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les plans climatiques nationaux, qui doivent être alignés sur l’objectif de 1,5°C, constituent selon lui un levier décisif pour tripler la capacité des énergies renouvelables, doubler l’efficacité énergétique, et mettre fin à la déforestation d’ici 2030.
Des annonces récentes, comme celles du Brésil et du Royaume-Uni sur leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), ont été saluées comme des exemples à suivre. Toutefois, il a insisté sur l’importance d’une action globale, en respectant le principe de « responsabilités communes mais différenciées », avec un soutien accru des pays développés envers les économies émergentes et en développement.
Le Secrétaire général a également mis en avant le lancement de l’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur les changements climatiques, en partenariat avec le Brésil et l’UNESCO. Cette initiative vise à contrer la désinformation climatique qui entrave les efforts mondiaux.
À l’approche de la COP29 à Bakou, l’appel s’est intensifié pour un nouvel objectif ambitieux de financement climatique, adapté aux besoins des pays en développement. Selon le Secrétaire général, l’échec dans ce domaine compromettrait gravement les ambitions des futurs plans climatiques nationaux, risquant ainsi de franchir des points de basculement irréversibles.
Enfin, il a exhorté les membres du G20 à porter la responsabilité de garantir le succès de la COP29 et à préparer la voie pour une COP30 prometteuse, prévue au Brésil. La préservation de l’Amazonie y figurera comme un enjeu central.
Ce discours vibrant constitue un appel clair : les décisions prises aujourd’hui détermineront l’avenir climatique de la planète.
L’EMISSAIRE