À l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain 2024, les CDEJs du cluster Avé et Avé-Agou, composés de 23 églises, se sont réunis à Bagbé ce 14 juin pour célébrer cet événement significatif. La rencontre a rassemblé plusieurs parties prenantes, notamment les chefs d’inspection, les enseignants de l’université de Lomé, les chefs de communauté, les CVD, les pasteurs, les parents et les enfants encadrés dans divers centres.
Cette journée a pour but de mettre en lumière les défis et les réalisations en matière d’éducation dans les préfectures de l’Avé et de l’AGOU. Bien que des efforts soient déployés sur le terrain, des obstacles subsistent, notamment la déscolarisation due au manque de revenus des parents, l’insuffisance de salles de classe, et le manque d’enseignants. Ces problèmes entravent la qualité de l’éducation souhaitée par le gouvernement dans ces communautés.
Selon Dimobe Yobé David, coordinateur de projet TG0133, A/D Anyron, a exprimé ses préoccupations : « La collaboration avec le personnel enseignant demeure un défi, notamment lorsque nous demandons les résultats scolaires des enfants. Souvent, ces résultats ne sont pas fournis ou le sont contre de l’argent, bien que ce soit une obligation pour l’enseignant de les donner. » Il a également mentionné le manque de matériel pédagogique, ce qui rend l’éducation dans les milieux ruraux moins efficace comparée à celle des milieux urbains.
Les organisateurs ont lancé un appel à la communauté éducative mondiale pour soutenir leurs efforts sur le terrain, afin que l’éducation des enfants dans les préfectures rurales soit équivalente à celle des grandes villes. « Nous invitons le monde éducatif à nous appuyer pour que l’éducation de nos enfants soit au même niveau que celle des enfants des grandes villes», a déclaré M. WITTA First, Président du comité de gestion.
Mme PEDJEBA Solim, conseillère pédagogique à l’IEPP Avé, a ajouté : « Les enfants handicapés ou non, filles ou garçons, ils doivent tous aller à l’école. » Cet appel souligne l’importance de l’inclusivité dans l’éducation, afin de ne laisser aucun enfant de côté.
Un autre aspect crucial abordé lors de cette célébration est la lutte contre la corruption et la pauvreté. M. WITTA First a déclaré : « Nous traversons une période de grande corruption qui affecte l’avenir de nos enfants. Cette célébration est l’occasion de se concentrer sur leur éducation et de les préparer à un avenir meilleur, loin de la corruption. »
Il a également souligné que la pauvreté pousse certains parents à penser que l’école est une perte de ressources, surtout lorsqu’ils voient des aînés diplômés sans emploi. « Nous voulons prouver que chaque enfant a son talent et son avenir, même si son grand frère n’a pas trouvé de travail. Dieu a préparé quelque chose de différent pour chacun. »
En outre, M. AGBOMSON Ayawo, Chef du service planification et du développement de la mairie d’Avé 1, a affirmé que la mairie est en partenariat avec la justice pour résoudre les problèmes des enfants qui ne sont pas autorisés à aller à l’école. « Tous les enfants doivent avoir accès à l’école. Le personnel de la mairie s’engage à fournir les fournitures scolaires dès le début de la rentrée. Les structures de la mairie sont à pied d’œuvre pour que les écoles soient électrifiées et permettent aux enfants d’étudier dans les conditions maximales. »
La célébration de la Journée de l’Enfant Africain à Bagbé a été marquée par une prise de conscience des défis éducatifs et un appel à une action collective pour améliorer la situation. Les organisateurs espèrent que cette journée renforcera les efforts pour offrir à chaque enfant une éducation de qualité et un avenir prometteur, loin des maux de la corruption et de la pauvreté.
DJAMIOU