Dans le cadre d’une interview, nous avons eu l’occasion de discuter avec un Africain qui a étudié et travaille actuellement au Canada. Il nous a partagé son choc initial face au niveau de libéralisme qui prévaut dans les relations professionnelles entre ses collègues et leurs supérieurs hiérarchiques. Enraciné dans une culture conservatrice, il a eu du mal à comprendre le manque de formalité et de respect dans ces interactions. Cet article explore son expérience et examine pourquoi il croit fermement en la nécessité de vouer un culte aux supérieurs hiérarchiques, tout en reconnaissant que cette perspective est influencée par sa propre éducation traditionnelle.
Le choc des cultures professionnelles :
Selon notre interlocuteur, l’idée d’appeler un supérieur hiérarchique par son prénom, sans utiliser de titre honorifique tel que « Monsieur » ou « Madame », était tout simplement inconcevable. Il s’est interrogé sur la frontière entre une camaraderie informelle et le sérieux professionnel. En retour, ses supérieurs étaient surpris par le niveau de respect dont il faisait preuve, tant à l’écrit qu’à l’oral. Sa communication était empreinte de formules de politesse excessives, soulignées par des appellations telles que « s’il vous plaît » ou « veuillez s’il vous plaît », accompagnées du titre honorifique approprié.
Le respect comme clé du succès :
Malgré les encouragements répétés de ses supérieurs à les appeler par leur prénom, notre interlocuteur n’a jamais réussi à s’y résoudre. Il a conservé les valeurs de son éducation traditionnelle qui mettaient l’accent sur le respect voué aux supérieurs hiérarchiques. Pour lui, il était impératif de vénérer ceux qui étaient au-dessus de lui dans la hiérarchie professionnelle. Cette approche lui a valu la reconnaissance en tant que fonctionnaire le plus respectueux de la région et lui a ouvert les portes de promotions rapides et d’autres opportunités professionnelles.
L’interview avec cet Africain ayant étudié et travaillant au Canada met en lumière les différences culturelles dans les relations professionnelles. Son expérience souligne l’importance de comprendre et de respecter les normes culturelles en vigueur dans un environnement de travail multiculturel. Bien que le culte des supérieurs hiérarchiques puisse sembler étrange pour certains, il est essentiel de reconnaître et d’apprécier les diverses perspectives culturelles pour favoriser une collaboration harmonieuse et productive entre les individus.
Djamiou ABOUDOU