Le président Ali Bongo est actuellement en « résidence surveillée », entouré de sa famille et de ses médecins, tandis que l’un de ses fils a été appréhendé pour « haute trahison ». Ces développements font suite à l’annonce faite ce mercredi 30 août 2023 par les militaires putschistes, qui déclarent avoir mis fin au régime d’Ali Bongo, fraîchement réélu suite aux résultats de l’élection présidentielle du 26 août. Des informations évoquent le général Brice Clothaire Oligui Nguem, membre de la Garde Républicaine du Gabon, en tant que nouvelle figure dominante du pays, comme en témoignent des images le montrant porté par une foule de militaires en liesse.
Un groupe de militaires rassemblé sous l’égide du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) a proclamé avoir renversé le président Ali Bongo, dont la victoire à l’élection présidentielle du 26 août avait été annoncée récemment. Ce comité, vraisemblablement mené par le général Brice Clothaire Oligui Nguem de la Garde Républicaine et lié au cercle présidentiel, a déclaré que le président déchu est actuellement en « résidence surveillée » en compagnie de sa famille et de ses médecins.
Dans la même déclaration télévisée, les militaires ont également mentionné l’arrestation d’un des fils du président destitué pour « haute trahison ». Plus tôt dans la matinée du mercredi 30 août, le groupe de militaires avait annoncé la dissolution de « toutes les institutions gabonaises » ainsi que la fermeture des frontières, en proclamant l’annulation des résultats électoraux.
Les réactions internationales à la situation au Gabon n’ont pas tardé. La Chine a été le premier pays à réagir officiellement, appelant toutes les parties à résoudre leurs différends par le dialogue, à rétablir l’ordre normal et à garantir la sécurité personnelle d’Ali Bongo.
La France, de son côté, a « condamné » le « coup d’État en cours » au Gabon et a exprimé le souhait que les résultats électoraux soient respectés, selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a quant à lui accusé le président Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux d’avoir « encore une fois compromis la France en soutenant jusqu’au bout l’inacceptable », en référence à son appui envers le président gabonais Ali Bongo.
La Russie s’est également dite « très préoccupée » par la situation au Gabon.
Ali Bongo, qui aspirait à un nouveau mandat après avoir exercé le pouvoir pendant 14 ans, avait été déclaré vainqueur de l’élection avec 64,27% des voix, des résultats contestés à la fois par l’opposition et une partie de la population. Les tensions sociales avaient précédé l’annonce des résultats de cette élection, conduisant le président Bongo à prendre des mesures drastiques telles qu’un couvre-feu et la suspension d’Internet, ainsi que la mise à l’arrêt de médias internationaux comme RFI, France 24 et TV5 Monde. Cependant, certaines sources indiquent que l’accès à Internet aurait été rétabli dans le pays ce mercredi 30 août au matin.
Source: WAKAT SERA