Communiqué de presse
Ce 20 novembre 2021 marque la célébration de la journée mondiale de l’enfance. Il y a 32 ans, les dirigeants du monde ont pris un engagement historique envers les enfants du monde entier en adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant (20 novembre 1989), qui fait office d’accord international. Placée cette année sous le thème : « Un avenir meilleur pour chaque enfant », cette journée offre à chacun et chacune d’entre nous une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde.
La Convention relative aux droits de l’enfant énonce les droits qui doivent être respectés pour que les enfants puissent développer tout leur potentiel, être à l’abri de la faim et du besoin, et être protégés de la négligence et des mauvais traitements. Chaque enfant a un droit à la santé, à l’éducation et à la protection et chaque société a intérêt à accroître les opportunités de chacun dans la vie. Malgré de grands progrès en matière de scolarisation dans maintes régions du monde, Plus de 175 millions d’enfants, soit près de la moitié des enfants d’âge préscolaire dans le monde, ne sont pas inscrits dans l’enseignement pré-primaire. Le droit des enfants à la protection contre toute forme de violence est reconnu par la Convention relative aux droits de l’enfant. Mais ils sont encore un (1) milliard à subir chaque année des actes de violences psychologique, physique ou sexuelle, tandis que toutes les cinq minutes un enfant décède à la suite de violences. Avec l’adoption, en 2015, des Objectifs de Développement Durable (ODD) par l’Assemblée générale des Nations Unies, les États Membres se sont fixé l’objectif ambitieux de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici
Toutefois, sans efforts concertés d’ici à cette date : près de 52 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans mourront de maladies qu’on peut largement prévenir ; 90% des enfants vivants dans l’extrême pauvreté vivront en Afrique subsaharienne ; plus de 60 millions d’enfants en âge d’école primaire seront déscolarisés ; plus de la moitié d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne et plus de 150 millions de fillettes auront été mariées avant l’âge de 18 ans d’ici à 2030.
Le Togo a signé cette convention le 26 janvier 1990. Il l’a ratifiée le 3 juillet 1990 sans aucune réserve et promulguée par décret N° 90-180 du Président de la République. Afin de promouvoir cette convention et assurer la mise en œuvre des droits de l’enfant sur le territoire national, le gouvernement togolais à élaborer des programmes et pris des mesures législatives, judiciaires ou administratives et autres mesures. Malgré cela, de milliers d’enfants à travers le pays n’ont toujours pas la possibilité de profiter pleinement de leur enfance. La crise du COVID-19 a prouvé à quel point il est encore essentiel de défendre et protéger les droits de chaque enfant.
Dans le cadre de cette journée mondiale de l’enfance, l’association Initiative Citoyenne des Jeunes la Voix des Enfants (ICJ-VE) lance une grande campagne digitale de sensibilisation des populations sur l’importance d’établir un acte de naissance à l’enfant, et de vulgarisation des droits de l’enfant contenus dans la CDE.
Cette initiative qui couvre la période du 20 novembre au 31 décembre 2021, est
dénommée « Chaque droit de l’enfant compte » et vise à attirer l’attention des parents sur l’importance de respecter les droits de l’enfant de manière générale et d’assurer l’enregistrement des naissances aux enfants en particulier. Il s’agit également par cette campagne, d’encourager le gouvernement à accélérer le processus de la gratuité de l’établissement des actes de naissance au Togo.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), 31% des enfants vivant en zones rurales, au Togo, ne disposent pas d’acte de naissance. On les appelle les enfants «invisibles » ou «fantômes », parce qu’ils n’ont pas de certificat de naissance. Ces enfants sont inconnus et invisibles aux yeux de leur propre pays. En Juin dernier, l’UNICEF avait appelé ses Etats membres « à supprimer les frais qui s’appliquent fréquemment à l’enregistrement des naissances et qui représentent l’un des principaux goulets d’étranglement pour l’accès des groupes de populations vulnérables, à prolonger ou à supprimer les délais pour les enregistrements tardifs, à simplifier les procédures d’enregistrement et à établir des dispenses pour les documents manquants ».
Le Président du Conseil d’Administration de l’Association ICJ-VE, M. Samiroudine OURO SAMA, appelle le gouvernement à mettre tout en place pour permettre à tous les enfants sur toute l’étendue du territoire national de disposer d’’un acte de naissance, un document qui «assure à chaque enfant une reconnaissance légale de la part du gouvernement et protège leurs droits civiques ainsi que leur accès aux services sociaux de base, tels que la santé, la sécurité sociale et l’éducation » ; en rendant effectivement gratuit l’enregistrement des naissances.
M. Samiroudine OURO SAMA félicite le gouvernement togolais et l’ensemble des acteurs qui œuvrent pour la promotion et la protection des droits de l’enfant à travers leurs divers efforts et initiatives dans l’application effective des dispositions de la CDE. Il encourage le Togo à tenir sa promesse vis-à-vis des millions d’enfants en prenant toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en application effective du Code de l’enfant ; accélérer la mise en place du Comité National des droits de l’enfant (CNE) et lui donner tous les moyens ; améliorer l’accessibilité de la CNDH aux enfants en renforçant son expertise dans le domaine des droits de l’enfant et en la faisant mieux connaître par les enfants ; inscrire expressément les questions de protection de l’enfant dans le PND et les autres documents stratégiques de planification nationale,
afin d’accroitre les chances de mobilisation des ressources pour ce secteur; définir une stratégie pérenne d’enregistrement des naissances et assurer la gratuité des jugements supplétifs aux enfants non enregistrés afin d’augmenter le taux actuel qui est encore trop bas ; assurer la mise en application effective des dispositions légales protégeant les enfants vivant avec un handicap et définir une politique nationale d’intégration des personnes handicapées afin de réduire l’exclusion et la discrimination dont elles sont l’objet ; et définir une stratégie nationale de lutte contre les violences, abus et exploitation sexuels des enfants qui permette d’endiguer ce fléau et de prendre en charge les victimes.Les enfants ont des droits. Aux adultes de garantir leur respect.
Bonne célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance, édition 2021 à tous les enfants et jeunes du Togo !
PERSONNE CONTACT
Samiroudine OURO SAMA
Juriste, Coordonnateur de Projets
Président du Conseil d’Administration de l’association ICJ-VE
Tél : +228 90699822/97313991
E-mail : samir1991.ourosama@gmail.com / ourosamasamiroudine@crlyalidakar.org