Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) au Canada a confirmé jeudi «hors de tout doute» que les deux fillettes retrouvées sans vie mercredi à Aylmer ont été tuées par leur père avant que celui-ci ne s’enlève la vie.
«À la suite de l’enquête du SPVG, des expertises de son Service d’identité judiciaire ainsi que des autopsies pratiquées à Montréal par les experts du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, il a été déterminé qu’il s’agit d’un double meurtre suivi d’un suicide», explique le SPVG par voie de communiqué.
La porte-parole du SPVG, Andrée East, avait soutenu plus tôt jeudi que l’hypothèse du drame familial était ce qui était principalement étudié.
L’identité des deux fillettes et du père a également été dévoilée. Les deux enfants sont Orli Kpatcha, âgé de 3 ans, et Liel Kpatcha, âgé de 5 ans. Leur père, Essodom Kpatcha, était âgé de 51 ans. Toujours selon le SPVG, les corps des deux fillettes ne présentaient pas de marques de violence.
La direction du SPVG indique avoir mis en place une cellule de crise dès le début de l’intervention afin d’offrir le soutien psychologique nécessaire aux policiers et aux employés civils qui en ressentiraient le besoin. Le Service soutient aussi avoir collaboré avec ses partenaires du milieu scolaire et du centre de la petite enfance fréquentés par les deux fillettes pour veiller à la mise en place de cellules de crises également.
Les policiers du SPVG avaient été appelés peu après 14h mercredi à une résidence de la rue Dunkerque pour une vérification de bien-être. À leur arrivée, ils avaient découvert les corps inanimés des deux fillettes et de leur père et leur décès avait été constaté.
Le poste de commandement et le Service d’identité judiciaire du SPVG avaient été déployés sur les lieux. La rue Dunkerque avait été fermée pour la majeure partie de la soirée afin de laisser le temps à l’enquête de suivre son cours.
Voisins sous le choc
Les résidents du quartier étaient toujours sous le choc jeudi matin.
«J’ai eu de la difficulté à dormir», a concédé une voisine qui habite en face de la demeure où le père de famille et ses deux enfants ont été découverts sans vie.
«C’est un peu difficile. C’est un quartier tranquille. Nous n’avons jamais cru que quelque chose comme ça surviendrait. C’est troublant», a-t-elle ajouté.
Selon des voisins, les policiers et les ambulanciers se sont rendus sur les lieux il y a environ un mois à la suite d’une chicane de couple.
«Le monsieur a blessé la femme au visage, à l’œil. La femme est partie à l’urgence et l’homme est parti avec la police. J’ai gardé les enfants une nuit», a expliqué la voisine immédiate. L’homme et la femme étaient en instance de divorce, selon elle.
Les enfants étaient en garde partagée, a indiqué un autre voisin.
L’homme aurait emménagé dans la maison au courant de l’été.
Une résidente du quartier est venue déposer un bouquet de fleurs jeudi matin sur le banc situé à côté de la porte extérieure de la maison où les victimes habitaient.
Source: https://www.ledroit.com
Nous y reviendrons…
L’Emissaire