Bakou, Azerbaïdjan – 16 novembre 2024
Alors que les regards du monde se tournent vers Rio de Janeiro, Simon Stiell, Secrétaire exécutif de l’ONU Climat, a délivré un message fort à l’ouverture de la COP 29 à Bakou. Il exhorte les dirigeants du G20 à placer la crise climatique au sommet de leur agenda, soulignant que la coopération internationale est essentielle pour contrer les impacts croissants du réchauffement planétaire.
Dans son message, M. Stiell rappelle que les effets du changement climatique touchent déjà gravement les économies du G20, perturbant les chaînes d’approvisionnement, augmentant les prix alimentaires et alimentant l’inflation. « Sans une réduction rapide des émissions, aucune économie ne sera épargnée par les conséquences économiques catastrophiques », avertit-il
Cependant, il souligne une lueur d’espoir : en 2024, les investissements mondiaux dans les énergies propres ont atteint 2 000 milliards de dollars, soit le double de ceux consacrés aux combustibles fossiles. Cette transition représente une opportunité pour les économies du G20 d’accélérer leur croissance, de créer des emplois et de réduire leur dépendance énergétique.
À Bakou, les négociateurs travaillent à la définition d’un nouvel objectif de financement climatique. Simon Stiell insiste sur l’importance de renforcer les efforts, non seulement dans le cadre des discussions de la COP, mais également au sein du G20.
Le Sommet de Rio, prévu la semaine prochaine, doit, selon lui, envoyer des signaux clairs :
- Augmenter les subventions et les financements concessionnels pour l’action climatique.
- Accélérer la réforme des banques multilatérales de développement pour mobiliser davantage de ressources.
- Intégrer l’allègement de la dette comme levier pour permettre aux pays vulnérables d’agir efficacement contre le changement climatique.
En conclusion, Simon Stiell appelle les dirigeants du G20 à réaffirmer leur engagement envers une coopération internationale renforcée, seule voie viable pour relever le défi climatique. « En ces temps de fractures et de turbulences, il est impératif de montrer au monde que l’union peut surmonter la crise climatique », déclare-t-il
Le monde attend désormais des décisions audacieuses de la part des plus grandes économies lors du sommet de Rio, pour faire face à l’urgence climatique et transformer les engagements en actions concrètes.
L’Emissaire