La 29e Conférence des Parties (COP29), prévue du 11 au 22 novembre 2024, s’est ouverte hier à Bakou sous des appels pressants pour intensifier l’action mondiale contre le changement climatique. Le président Aliyev et le président de la COP, Mukhtar Babayev, ont accueilli les délégations internationales dans une atmosphère marquée par l’urgence d’agir.
Dans son discours inaugural ce 12 novembre 2024, le Secrétaire général des Nations Unies a alerté sur le « tic-tac » de l’horloge climatique. « Nous sommes dans le compte à rebours final pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius », a-t-il averti, rappelant que l’année 2024 est en voie de devenir la plus chaude jamais enregistrée, marquée par des catastrophes climatiques dévastatrices dans le monde entier.
Le Secrétaire général a souligné l’injustice climatique mondiale, où les pays les plus riches, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, sont responsables de la majorité des émissions, tandis que les populations les plus pauvres supportent les pires effets. « Les milliardaires émettent plus de carbone en une heure et demie que la personne moyenne au cours de sa vie », a-t-il noté, dénonçant l’écart de responsabilité et l’urgence de soutenir les économies les plus vulnérables.
Les effets du changement climatique – ouragans, sécheresses, inondations et vagues de chaleur extrême – menacent directement les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la stabilité économique, augmentant les coûts pour toutes les nations.
Le Secrétaire général a appelé à concentrer les efforts sur trois priorités clés :
- Réduction des Émissions : Les émissions mondiales doivent diminuer de 9 % chaque année pour maintenir le réchauffement sous 1,5 degré. Il a incité les dirigeants à mettre en place des plans d’action nationaux plus stricts et à développer des marchés du carbone équitables.
- Protection des Populations Vulnérables : Avec un financement insuffisant, les pays les plus exposés restent sans défense face aux extrêmes climatiques. Le Secrétaire général a demandé un doublement du financement de l’adaptation à au moins 40 milliards de dollars d’ici 2025 et une augmentation substantielle des contributions au Fonds pour les pertes et dommages.
- Renforcement de la Finance Climatique : Le manque de fonds entrave l’action climatique dans les pays en développement. Le Secrétaire général a exhorté les nations développées à adopter un nouvel objectif financier pour aider ces pays à accéder aux ressources indispensables pour une transition écologique. Il a également insisté sur la nécessité de réformer les banques multilatérales de développement afin d’augmenter leurs capacités de prêt et mobiliser davantage de capitaux privés.
Face à l’urgence climatique, le message du Secrétaire général aux dirigeants présents à Bakou est clair : « Le financement climatique n’est pas une œuvre de charité, c’est un investissement pour l’avenir de l’humanité». Alors que la COP29 se déroule jusqu’au 22 novembre, l’appel à l’action ne cesse de résonner dans les salles de conférences de Bakou, où le monde entier attend des décisions audacieuses pour préserver un avenir viable pour tous.
Les discussions qui se poursuivent tout au long de ce sommet détermineront si le monde peut encore inverser la tendance du réchauffement climatique.
Djamiou ABOUDOU