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Simon Stiell, Secrétaire exécutif de l’ONU Climat, a pris la parole ce 12 novembre 2024 à Bakou, Azerbaïdjan au Sommet des dirigeants mondiaux pour l’action climatique dans le cadre de la COP29, marquant un tournant dans les discours autour de la crise climatique. Stiell a souligné que les enjeux ne se limitent plus à la sauvegarde des générations futures ; la crise climatique, dit-il, est devenue une menace économique immédiate, touchant de plein fouet les PIB mondiaux.
« La crise climatique n’est plus une question du futur. Elle affecte déjà nos économies, amputant jusqu’à 5 % du PIB dans certains pays », a-t-il averti. Stiell a ajouté que les désastres climatiques font flamber les coûts de la vie pour les ménages et les entreprises. Il a mis en garde contre une inflation galopante si des actions climatiques audacieuses ne sont pas entreprises rapidement à l’échelle mondiale.
En tirant les leçons de la pandémie, Stiell a insisté sur la nécessité d’une action collective pour éviter les conséquences dramatiques de la crise climatique : « Le financement de l’action climatique est une assurance contre l’inflation mondiale. L’augmentation des coûts liés au climat devrait être l’ennemi public numéro un ». Selon lui, ignorer cette menace revient à mettre en péril non seulement l’économie mondiale, mais également la santé publique et la stabilité sociale.
Pour Simon Stiell, l’action climatique audacieuse est aussi une opportunité économique inexploitée. « Une énergie propre et bon marché peut être le fondement de vos économies », a-t-il déclaré aux dirigeants présents, appelant à transformer les engagements climatiques en moteurs de croissance et de création d’emplois. En misant sur des politiques ambitieuses, il est possible de stimuler la croissance, réduire la pollution, améliorer la santé publique, et renforcer les entreprises.
Le message principal du secrétaire exécutif était clair : la COP29 doit aboutir à un engagement concret sur le financement de l’action climatique. Il a encouragé les dirigeants à donner des directives claires à leurs négociateurs pour obtenir un accord tangible, plutôt que de rester sur des postures diplomatiques.
Simon Stiell a conclu son discours en affirmant que, malgré les défis, l’heure n’est plus aux lamentations mais à l’action : « Notre processus est solide et perdurera. La coopération internationale est le seul moyen pour l’humanité de survivre au réchauffement climatique ».
La COP29 se poursuivra jusqu’au 22 novembre à Bakou, où des décisions cruciales pour l’avenir climatique du globe sont attendues.
Djamiou ABOUDOU