Lomé, la capitale du Togo, tout comme de nombreuses autres capitales mondiales, est confrontée à divers problèmes, parmi lesquels l’insalubrité se profile comme l’un des plus complexes à résoudre. Dans le cadre de sa mission de sensibilisation à la préservation de l’environnement et de l’habitat, l’association Espace Vie et Action-Togo (EVA-T), en collaboration avec une équipe du média en ligne l’Emissaire, a effectué une visite dans la banlieue nord de Lomé, notamment à Togblécopé et Agoè Zongo.
D’emblée, il est évident que la zone est située en bas-fond, rendant ainsi la région sujette aux inondations. Lors des épisodes de pluie, de nombreuses maisons sont submergées, causant des dégâts matériels significatifs. Selon les résidents interrogés, ces inondations ont entraîné des cas de paludisme, en particulier chez les enfants, en raison de la présence de moustiques vecteurs de la maladie.
Par ailleurs, les rues de la localité sont souvent jonchées de flaques d’eau et de dépotoirs sauvages, avec, malheureusement, des excréments humains visibles en raison du manque de latrines dans certaines maisons. Cette situation devient particulièrement préoccupante pendant la saison des pluies, créant ainsi des conditions difficiles pour les habitants. Un autre problème concerne la qualité de l’eau issue des forages, présentant une substance blanchâtre en surface, la rendant imbuvable et inadaptée même pour la lessive.
La situation dans les quartiers de Togblécopé et Agoè Zongo est donc chaotique. Avec le projet de construction du plus grand hôpital du pays à proximité, il est désormais impératif de planifier l’assainissement de toute la zone, englobant Haussa Zongo, Cotocoli Zongo et Togblécopé. Une habitante a exprimé la nécessité de prioriser la construction de latrines publiques, affirmant que cela améliorerait considérablement la qualité de vie et attirerait davantage de résidents.
De façon générale, la plupart des personnes interrogées partagent des aspirations similaires, notamment la mise en place de caniveaux pour gérer les eaux de ruissellement, l’installation de latrines publiques, la création d’un système de collecte des déchets, l’interdiction formelle des dépotoirs sauvages et la connexion de la zone à un approvisionnement en eau potable. Cette démarche vise à sensibiliser aux défis quotidiens auxquels sont confrontés les habitants de ces quartiers et à encourager des actions concertées pour améliorer leur qualité de vie.
Par Djamiou ABOUDOU