Le recensement général de la population et de l’habitat, selon les dispositions des Nations-Unies doit avoir lieu une fois par décennie. Depuis 2011, le Togo s’est engagé à observer cette recommandation. Mais la réalisation de ce projet comme tout autre, nécessite un certain financement. Et c’est pour faire appel aux éventuels partenaires financiers qu’une conférence de presse a eu lieu ce 16 janvier 2020 à Lomé. Cette rencontre est présidée par Madame la Ministre de la Planification, du Développement et de la Coopération.
Cette rencontre a permis d’échanger avec les partenaires techniques et financiers du Togo pour voir dans quelle mesure et à quel niveau de mobilisation, on peut porter le financement du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5).
Pour cette cinquième édition du recensement, le Togo veut souscrire aux recommandations du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) à travers l’ajout de nouveaux modules au questionnaire pour prendre en compte les préoccupations émergentes, mais également en adhérant à la mouvance mondiale des recensements numériques avec la cartographie numérisée et la collecte digitalisée des données.
« Cette cinquième opération de recensement nécessite au total 8.189.901.930 FCFA car cela engage beaucoup de ressources humaines (15.000 personnes), matérielles (motos, voitures, tablettes) », a expliqué le Directeur Général de l’institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), M. KOUASSI Koame.
« Il ressort globalement de ces échanges, un engagement ferme de beaucoup de partenaires à soutenir le processus de RGPH au Togo. Cela s’est manifesté en terme de besoin d’appui en ressources financières, en équipements et en logistique pour faciliter les travaux du RGPH5. Je voudrais rappeler que ce recensement s’inscrit dans le cadre des recommandations des Nations Unies qui stipule que les pays doivent mettre à jour leurs données démographiques tous les dix (10) ans. Cette action facilite l’évaluation des programmes de développement comme le PND 2018-2022 au Togo. En outre, cela permet de voir les niveaux d’évolution des indicateurs liés aux objectifs de développement durable et à l’agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré M. KOUASSI Koame.
Il est à mentionner que l’appel au financement a déjà permis de réunir 57% perçus des partenaires financiers et de l’Etat Togolais.
Djamiou ABOUDOU