Kovié/ Togo : un producteur de riz engagé dans la localité de Kovié, au nord-ouest de Lomé, lance un appel urgent aux ministères de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Santé pour la sensibilisation et la formation des riziculteurs locaux sur l’utilisation responsable des pesticides et la gestion appropriée des emballages après usage. Cette initiative vise à mettre fin à la pollution de l’eau et à prévenir les risques pour la santé des communautés locales qui partagent la même source d’eau.
Les riziculteurs de Kovié ont longtemps utilisé des pesticides pour augmenter leurs rendements, mais le manque de sensibilisation sur les dangers potentiels de ces produits chimiques a conduit à des pratiques irresponsables en matière de gestion des déchets agricoles. Les emballages vides de pesticides sont souvent jetés dans la nature, y compris dans les cours d’eau locaux, contaminant ainsi l’eau qui est essentielle à la vie quotidienne de nombreuses communautés.
L’eau polluée est utilisée pour la consommation, la cuisine et d’autres tâches ménagères par des habitants de régions éloignées, qui partagent la même source d’eau. De plus, les agriculteurs, qui travaillent souvent sous un soleil brûlant, s’abreuvent de cette eau, mettant ainsi leur santé en danger.
Un des problèmes majeurs est le lavage des sacs d’engrais chimiques dans les cours d’eau, suivi de leur réutilisation pour la collecte des nouvelles récoltes. Cette pratique, bien qu’apparemment économique, contribue grandement à la pollution de l’eau et à la détérioration de la qualité de vie des riverains.
L’ignorance des dangers potentiels des produits chimiques agricoles et de leurs emballages semble être à l’origine de ces pratiques néfastes. Une sensibilisation urgente est nécessaire pour attirer l’attention des acteurs locaux, les encourageant à prendre des mesures pour préserver la santé des consommateurs, des riverains et des agriculteurs eux-mêmes.
Les ministères de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Santé sont appelés à coopérer pour mettre en place des programmes de sensibilisation, de formation et de gestion des déchets agricoles. Ces initiatives pourraient non seulement prévenir la pollution de l’eau, mais aussi promouvoir des pratiques agricoles plus durables et saines pour tous.
En fin de compte, il est impératif que la santé de la population soit préservée, que les ressources en eau soient protégées et que les agriculteurs soient informés des risques liés à l’utilisation de produits chimiques agricoles et de la nécessité de gérer ces produits de manière responsable. Le Togo, en tant que nation agricole en croissance, doit prendre des mesures pour garantir un avenir sain et durable pour ses communautés rurales.
Djamiou ABOUDOU