Suite aux violences xénophobes survenues en Afrique du Sud il y’a quelques semaines, l’association Forum de la Diaspora Africaine (en anglais African Diaspora Forum- ADF) a convoqué une conférence de presse pour dénoncer ces événements malencontreux.
En effet, de nombreux ressortissants africains autres que sud-africains étaient pris pour cible par des bandes de personnes hostiles aux étrangers. Plusieurs victimes ont été dénombrées notamment originaires d’Afrique de l’ouest. Des biens appartenant à ceux-ci ont été vandalisés ou emportés.
Malheureusement, force est de constater que les chefs d’États africains n’ont pas vraiment hausser le ton pour demander aux autorités de prendre des mesures importantes contre ces actes d’une rare violence.
C’est la raison pour laquelle l’ADF-Togo qui réunit plusieurs ressortissants africains vivants au Togo, a décidé d’attirer l’attention de l’opinion publique et surtout des autorités africaines et internationales sur la question de la xénophobie en Afrique du Sud.
Le président de l’ADF-Togo, Hon. DABUR Amos a insisté sur le fait que ce phénomène n’est pas nouveau en Afrique du Sud. Ceci est vrai si l’on prend en compte les agressions contre les étrangers à partir de 2007. L’Hon. DABUR réclame la fin de ce phénomène qui perdure, sinon cela va s’empirer.
Il faut par ailleurs noter que ces violences trouvent une explication dans le fait que certains noirs Sud-Africains ont l’impression que des étrangers viennent leur voler leur travail. L’Hon. DABUR pour sa part estime que les deux raisons principales qui sous-tendent ces actes xénophobes sont le bas niveau d’instruction de certains noirs Sud-Africains, et la manipulation de certains leaders politiques.
Le message de l’ADF-Togo est donc que les chefs d’États d’Afrique puissent enfin se prononcer clairement sur ces violences et somment le président sud-africain à prendre des mesures idoines.
Aussi, cette conférence n’est pas une fin en soi, d’autres actions suivront à savoir l’envoi dès demain, de courriers aux différents gouvernements africains, à la CEDEAO, à l’Union Africaine et enfin une lettre adressée au président sud-africain.
Enfin, le bureau de l’ADF-Togo appelle les Africains de tout bord à lutter contre la xénophobie sous toutes ces formes estimant que l’Afrique doit rester solide et unie pour un développement intégral et durable.
Djami