Une vingtaine de femmes agricultrices de la préfecture de Vogan ont été formées du 29 au 30 Mars 2021. La rencontre a porté sur les modes de production, transformation, conservation et distribution endogènes résilients au COVID-19. L’événement meublé de différents modules et échanges, est une initiative des organisations de la société civile togolaise, GARED et AMIS DE LA TERRE-Togo avec l’appui financier de Global Greengrants Fund.
Depuis mars 2020, le Togo est touché par le COVID-19, obligeant le gouvernement à prendre des mesures qui ont affecté la plupart des secteurs vitaux. Cela se traduit par l’augmentation des prix des denrées alimentaires et autres produits. Aussi, on constate çà et là l’augmentation de la pauvreté, y compris dans la préfecture de Vogan.
Cette précarité incite certaines personnes ou communautés à brader leurs terrains agricoles au profit de multinationales qui ne respectent pas convenablement les politiques environnementales, causant ainsi des dégâts parfois irréparables. Il est aussi à noter que depuis environ 60 ans, Vogan subit les contrecoups de l’extraction de phosphate dans son sous-sol, engendrant ainsi des déplacements de populations, la perte de terres, la pollution de rivières, diverses maladies et conflits sociaux, etc…
Aujourd’hui, la destruction de la biodiversité à Vogan par les prédateurs économiques est une source d’aggravation de la fragilité des populations face au COVID-19. C’est fort de ces observations que ce projet a été initié afin de renforcer la capacité des femmes agricultrices de cette localité du Togo. Plusieurs modules ont meublé l’atelier.
Il s’agit au premier abord d’une formation sur « les bonnes pratiques agro-écologiques face à la dégradation des terres ». Ce module a notamment été consacré à la foresterie, l’aménagement sommaire de bas-fond, le compostage, la production et la conservation du fourrage, la rotation de cultures, le paillage etc… Ensuite, une seconde intervention a porté sur « les bonne pratiques de conservation, de transformation, et de distributions endogènes de produits résilients au COVID-19. Enfin, le troisième et dernier module a, quant à lui, abordé la problématique liée à l’accès des femmes à la terre.
En somme, les échanges ont été très fructueux. Ainsi, toujours dans le but de lutter plus efficacement contre les effets du COVID-19 et ceux de la dégradation de l’environnement, les femmes formées ont fait certaines doléances à l’endroit des porteurs du projet. Ces derniers ont promis faire de leur mieux pour répondre aux sollicitations.
L’Emissaire