Un nombre croissant de preuves scientifiques établit un lien direct entre le Paraquat, un désherbant extrêmement toxique, et la maladie de Parkinson. Cette maladie neurodégénérative affecte gravement le système nerveux et le cerveau, entravant les mouvements du corps humain. Malgré ces dangers avérés, le Paraquat continue d’être utilisé sur des millions d’hectares de terres agricoles aux États-Unis, alimentant la controverse et suscitant l’indignation publique.
Le pouvoir des lobbyistes et la lenteur réglementaire
La persistance du Paraquat sur le marché américain, malgré son interdiction dans 32 pays, dont ceux de l’Union européenne et la Chine, s’explique en grande partie par l’influence des lobbyistes industriels. Syngenta, le géant de la chimie qui produit le Paraquat, est au centre de cette tempête. Des documents révèlent que, dès les années 1950, des scientifiques de Syngenta avaient alerté sur la dangerosité du produit, évoquant « un problème grave ». Pourtant, l’entreprise a systématiquement dissimulé ces avertissements pour protéger ses profits.
Une réaction croissante et des procès en masse
La pression monte partout aux États-Unis pour que le Paraquat soit définitivement retiré du marché. En plus des manifestations et des campagnes de sensibilisation, plus de 300 procès ont été intentés contre Syngenta. Ces actions en justice pourraient contraindre le gouvernement à reconsidérer l’autorisation du Paraquat dans les mois à venir. Les plaignants cherchent non seulement à interdire ce pesticide dangereux, mais aussi à obtenir justice pour les victimes de la maladie de Parkinson, qui se battent contre une vie de souffrances.
L’évidence scientifique incontournable
Les recherches scientifiques sont unanimes : le Paraquat est un danger pour la santé publique. Il est même utilisé par les chercheurs pour provoquer et étudier la maladie de Parkinson en laboratoire, tant son effet neurotoxique est puissant et bien documenté. Cette réalité, combinée à la résistance des communautés agricoles et des associations de santé publique, met en lumière l’urgence d’une action réglementaire ferme.
Un changement à l’horizon ?
Alors que la pression continue de monter, tant au niveau des tribunaux que de l’opinion publique, l’EPA (Environmental Protection Agency) et Syngenta se retrouvent dans une position de plus en plus intenable. La possibilité de sanctions judiciaires et la menace d’une interdiction totale aux États-Unis sont des réalités de plus en plus probables.
La lutte contre le Paraquat est emblématique des combats modernes pour la santé publique et la justice environnementale. Le temps semble compté pour ce pesticide toxique, alors que les voix s’unissent pour réclamer un futur agricole plus sûr et plus sain.
L’Emissaire
Source: la communauté Ekō