Le trafic clandestin des parties d’animaux sauvages, utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, constitue une menace majeure pour la biodiversité. Ces produits dérivés, tels que les os, la peau et les griffes, sont souvent utilisés dans la fabrication de remèdes traditionnels, ce qui alimente un marché noir florissant.
Ce commerce illicite met en péril de nombreuses espèces, notamment les lions, les pangolins, les rhinocéros, les léopards, les servals, les girafes et les zèbres. L’Afrique de l’Ouest est devenue une zone de transit pour ces produits en provenance d’Afrique centrale, tout en étant également une source de trafic pour la flore et la faune sauvages.
La médecine traditionnelle chinoise attribue des vertus thérapeutiques puissantes aux parties d’animaux sauvages, ce qui a favorisé la demande de produits tels que la liqueur d’os de tigre ou la bile d’ours. Cette croyance ancrée dans la culture chinoise a contribué au maintien du marché illicite des pièces de tigres sauvages, et même à la découverte d’un abattoir clandestin de tigres en République tchèque.
Les lions sont également victimes du braconnage pour leur peau, leurs griffes et leurs os. Les dents, les yeux et les os de tigre sont considérés comme des remèdes pour l’arthrite et les rhumatismes, selon les croyances de la médecine chinoise traditionnelle. Malgré une interdiction temporaire en Chine, le commerce de produits issus du tigre et du rhinocéros a repris de plus belle fin 2018.
Le continent africain compte désormais plus de lions en captivité qu’à l’état sauvage, et pourtant le braconnage dans la nature continue de s’intensifier. Les chasseurs de trophées préfèrent les animaux sauvages plutôt que ceux élevés en captivité, ce qui aggrave la situation.
Le Togo est devenu un point de transit pour le trafic des espèces sauvages, bien que les peaux saisies ne proviennent pas de la faune locale. Les autorités togolaises sont engagées dans la lutte contre la criminalité faunique, en appliquant les lois nationales et internationales de protection des espèces sauvages.
Le braconnage commercial n’est qu’une des menaces pesant sur la faune sauvage. La déforestation pour l’agriculture et l’urbanisation réduit les habitats naturels des animaux, les poussant à s’approcher des zones habitées et provoquant des conflits entre les humains et la faune sauvage.
La demande de produits dérivés de la faune sauvage est souvent motivée par des traditions sans fondement scientifique. L’éducation du public sur l’importance de la préservation des animaux et la lutte contre la désinformation pourraient contribuer à réduire cette demande et à freiner l’industrie du braconnage.
Djami