
Le 4 juillet 2025, à Lomé, les ministres de la sécurité et de l’intérieur du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana ont signé une déclaration commune visant à renforcer la sécurité nationale et à protéger les réfugiés. Cet acte a été officialisé lors du second jour d’une réunion ministérielle du Dialogue régional, qui s’est tenu dans la capitale togolaise.
L’initiative, lancée en mars 2024 avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), répond aux défis croissants auxquels sont confrontés ces pays. En effet, la détérioration du contexte sécuritaire et humanitaire au Sahel a entraîné des afflux massifs de populations et des risques de déstabilisation sur leur territoire. Les États participants ont donc jugé nécessaire d’aborder de manière concrète les mesures permettant de concilier les impératifs de sécurité nationale avec la protection des réfugiés.
La Déclaration de Lomé, fruit d’un dialogue continu de plus d’un an entre les cinq pays, entérine une série de recommandations importantes. Parmi les mesures clés, on retrouve :
- Renforcement du principe de non-refoulement : Garantir que les réfugiés ne soient pas renvoyés vers des pays où leur vie ou leur liberté serait menacée.
- Procédures simplifiées de reconnaissance du statut de réfugié : Faciliter l’accès au statut de réfugié pour ceux qui en ont besoin.
- Autonomisation des réfugiés : Assurer l’accès aux services essentiels pour améliorer leur qualité de vie.
- Renforcement de la coordination : Améliorer la coopération au niveau national et sous-régional concernant les réfugiés éleveurs.
À l’issue de la signature du document, le Président de l’Assemblée nationale du Togo, Kodjo Adedze, a exhorté à l’action : « La déclaration de Lomé nous appelle à l’action. Qu’elle soit une flamme qui éclaire nos pas, un serment que nous portons dans nos cœurs et dans nos actes. »
De son côté, Barrie Freeman, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNOWAS), a réaffirmé l’engagement des États signataires pour une meilleure sécurité humaine au profit des réfugiés et des populations d’accueil.
L’Émissaire