Pangolins, éléphants, rhinocéros et même hippopotames pourraient bientôt disparaître du continent africain. Ces espèces animales sauvages, toutes classées comme espèces en danger ou vulnérables, sont victimes d’un braconnage implacable. Cependant, une question cruciale se pose : l’interdiction totale du commerce international de l’ivoire des éléphants ou des écailles contribue-t-elle à leur protection ou, au contraire, nourrit-elle le braconnage ?
Le braconnage des éléphants et des pangolins met en péril l’existence de ces espèces protégées, malgré les efforts de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Les réseaux du crime organisé se tournent désormais vers le pangolin, alimentant une demande transnationale pour ses écailles aux prétendues vertus curatives, notamment en Asie.
Malgré les interdictions mondiales et les législations nationales, le trafic illicite persiste, alimenté par la demande pour la viande de pangolin et les propriétés supposées miraculeuses de ses écailles. La collaboration entre les autorités et les organisations non gouvernementales a permis des saisies importantes, mais le problème persiste, nourri par la corruption et la porosité des frontières.
Les saisies récentes en Côte d’Ivoire et au Togo soulignent l’ampleur du trafic, impliquant des acteurs internationaux. Les principaux pays de transit sont le Cameroun, le Nigeria et quelques pays d’Afrique de l’Ouest pour les écailles de pangolins, tandis que les marchés principaux sont en Asie et au Moyen-Orient.
Face à cette crise, des mesures strictes sont nécessaires. Outre l’interdiction du commerce international, une priorité doit être accordée à la protection des espèces en voie de disparition. Sensibiliser les populations locales, renforcer les capacités des forces de l’ordre et coopérer à l’échelle internationale sont des étapes cruciales.
Malheureusement, le trafic persiste, avec une augmentation alarmante du braconnage de pangolins et d’éléphants en Afrique. Les chiffres sont effrayants : entre 500 000 et 2,7 millions de pangolins sont capturés chaque année, et environ 30 000 éléphants sont tués chaque année.
Il est urgent d’agir. L’éléphant et le pangolin sont désormais intégralement protégés par la CITES, mais la demande persiste, alimentant un commerce lucratif qui menace leur survie. Pour prévenir leur extinction imminente, des mesures drastiques et une coopération internationale sont indispensables.
La protection de ces espèces emblématiques ne concerne pas seulement la préservation de la faune sauvage, mais aussi la préservation de l’équilibre écologique et culturel de notre planète. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
D. A.