Le Secrétaire général de l’ONU a prononcé un discours marquant en soutien aux Petits États Insulaires en Développement (PEID) ce 13 novembre 2024, à l’occasion de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan. Face à la montée des eaux, aux ouragans records et aux bouleversements économiques, ces nations insulaires, en première ligne de la crise climatique, ont appelé à la justice. Pointant une « injustice colossale » causée par les principales économies mondiales, il a déclaré : « Tu as le droit d’être en colère. Je le suis aussi».
Le G20, responsable de 80 % des émissions mondiales, est invité à prendre des mesures concrètes pour limiter le réchauffement à 1,5 degré d’ici 2030. Le Secrétaire général a salué les PEID comme exemples d’ambition climatique, tout en appelant les grands émetteurs à proposer, d’ici la COP30, des plans d’action nationaux alignés sur les objectifs de la COP28.
Soulignant l’importance de la justice climatique, il a plaidé pour des contributions substantielles au Fonds pour les pertes et dommages afin de soutenir les PEID. Il a aussi exhorté les pays développés à doubler les financements pour l’adaptation à 40 milliards de dollars dès l’année prochaine.
La question d’une réforme financière plus profonde a également été abordée. Accablés par des dettes élevées et des coûts financiers exorbitants, les PEID ont peu de moyens pour financer leurs actions climatiques. Le Pacte pour l’Avenir, adopté en septembre, propose une refonte de l’architecture financière mondiale, prévoyant une relance annuelle des Objectifs de Développement Durable (ODD) à hauteur de 500 milliards de dollars et un allègement de la dette.
Le Secrétaire général a conclu en invitant les PEID à exiger des actions concrètes et rapides. « Ensemble, vous nous aidez à passer de la colère à l’action. Ensemble, je sais que nous pouvons triompher», a-t-il affirmé devant l’assemblée internationale, rappelant l’urgence de la situation pour ces nations particulièrement vulnérables.
Djamiou ABOUDOU