La tendance aujourd’hui est le port de masque de protection contre le Covid-19. Toutes les catégories sociales et d’âge sont concernées. Seulement, plusieurs de ces masques, les plus conseillés d’ailleurs, sont en fait à usage temporaire, soit quelques heures. C’est ainsi que partout au Togo, et surtout à Lomé la capitale, on observe de nombreux masques jetables abandonnés par terre. Quels sont en réalité, les risques liés à ce comportement ?
A l’international, des voix déjà s’élèvent pour dénoncer cette violation de l’environnement. C’est notamment le cas du cabinet de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solitaire Française, Brune Poirson qui martèle : « Un masque par terre, en plus de générer une pollution, c’est une rupture dans notre chaîne commune de protection face au virus, car c’est potentiellement un déchet que l’on met dans l’espace public ».
Pour rappel, le temps de dégradation des masques jetables constitués de plastique est de 450 ans. Ils ont donc largement le temps d’impacter de manière dommageable l’environnement et la biodiversité, en plus de libérer leurs produits toxiques et de se déliter en microplastiques. Ce constat fait craindre une importante pollution marine dans les prochains mois due aux masques. Aussi, ces déchets peuvent être consommés par les poissons ou peuvent étrangler les oiseaux grâce aux élastiques.
Face à ce drame naissant, il serait judicieux de ne plus jeter les masques par terre, et encore mieux privilégier les masques réutilisables et lavables en tissu. Par ailleurs, notons que les masques jetables qui peuvent constituer un danger pour les personnes qui trient, ne doivent en aucun cas être mis dans la poubelle de recyclage.
Djamiou ABOUDOU