Coopération renforcée entre la BAD et le Luxembourg pour le FAD-17
Lors d’une rencontre bilatérale ce 10 novembre à Washington, D.C., en marge des Assemblées annuelles 2025 de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, M. Sidi Ould Tah, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), et M. Gilles Roth, ministre des Finances du Luxembourg, ont réaffirmé leur engagement à approfondir leur coopération en vue de la dix-septième reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-17).
Cette réunion, la première depuis l’entrée en fonction de M. Ould Tah en septembre, a permis aux deux dirigeants de souligner l’importance du partenariat entre leurs institutions. Ils ont convenu de la nécessité d’une coopération multilatérale pour favoriser la transformation économique de l’Afrique, en mettant l’accent sur le soutien continu du Luxembourg aux économies les plus vulnérables du continent.
Le Luxembourg se distingue comme l’un des principaux contributeurs mondiaux en matière d’aide publique au développement, consacrant systématiquement 1 % de son revenu national brut à cette cause, bien au-delà de l’objectif de 0,7 % fixé par les Nations Unies. Pour le cycle FAD-16, le pays a contribué à hauteur de 12,7 millions d’euros, marquant une augmentation de 10 % par rapport au cycle précédent. Cette hausse témoigne de la confiance du Luxembourg dans l’impact du Fonds, notamment en matière d’action climatique, de gouvernance, d’égalité des genres et de développement du secteur privé.
M. Roth a souligné l’ampleur des besoins de développement en Afrique, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’énergie, de la technologie, des infrastructures et de la lutte contre le changement climatique. « La place financière luxembourgeoise est bien positionnée pour canaliser les capitaux privés vers ces priorités », a-t-il déclaré, réaffirmant la volonté de travailler avec la BAD pour améliorer le climat d’investissement en Afrique et construire un avenir plus équitable et durable.
De son côté, M. Ould Tah a salué le Luxembourg comme un « partenaire indéfectible » de la BAD. Il a mis en avant le rôle crucial du pays dans le cadre du FAD-17, dont la session d’annonces de contributions est prévue pour décembre. « Le partenariat du Luxembourg sera essentiel pour mobiliser des ressources qui favorisent la résilience, l’inclusion et la prospérité partagée », a-t-il ajouté.
La coopération entre le Luxembourg et la BAD ne se limite pas aux financements concessionnels. Le pays est également l’un des deux donateurs fondateurs du Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux du Groupe de la Banque, ainsi que de la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique, toutes deux visant à promouvoir l’innovation financière et à renforcer l’accès aux marchés en Afrique.
Depuis sa création en 1972, le Fonds africain de développement a financé près de 3 000 projets pour un montant total de plus de 45 milliards de dollars, améliorant l’accès à l’énergie propre, à l’alimentation, à l’éducation et aux soins de santé dans 37 pays africains, dont une grande partie sont fragiles ou en situation de conflit.
Le cycle du FAD-17 a pour objectif de mobiliser des ressources supplémentaires pour des investissements transformateurs, créant des emplois et renforçant la résilience, tout en contribuant à la stabilité mondiale et à une prospérité partagée.
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