Santé sexuelle et reproductive face aux barrières culturelles et sociales
Malgré les barrières culturelles et sociales, l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF) continue de sensibiliser la population de Davié (situé à 45 minutes au nord de Lomé) sur l’importance de la planification familiale et de la gestion des naissances. Dans cette localité, les décisions concernant la santé reproductive des femmes sont souvent prises par les hommes, ce qui limite l’autonomie des femmes dans le choix de leur méthode contraceptive.
Mme ESTEVE Mouhibatou, Coordinatrice Régionale de l’ATBEF, souligne que la sensibilisation se poursuit auprès des leaders communautaires, religieux et autres personnalités influentes de la communauté. L’objectif est de faire passer l’information sur les avantages de l’espacement des naissances, tels que le soulagement des parents, une meilleure prise en charge des enfants et leur éducation, ainsi que la santé et le bien-être de la famille dans son ensemble.
La coordinatrice met également en avant la lutte contre le mariage précoce des jeunes filles. Une loi protège désormais les jeunes filles togolaises, en particulier celles qui sont encore scolarisées, contre ce type de mariage. Lorsqu’un cas de mariage précoce est signalé, l’ATBEF s’efforce d’intervenir en discutant avec les parents pour les sensibiliser sur les conséquences néfastes de cette pratique. En cas de désaccord persistant, l’association n’hésite pas à saisir la justice afin de protéger les droits des jeunes filles et de leur permettre de poursuivre leurs études.
L’ATBEF reste déterminée à poursuivre ses efforts dans la région de Davié pour encourager la planification familiale et protéger les droits des jeunes filles. La collaboration avec les acteurs locaux et la sensibilisation continue sont essentielles pour faire évoluer les mentalités et promouvoir le bien-être familial dans cette communauté.
Djamiou ABOUDOU