Une conférence de presse a réuni des professionnels de médias au siège de l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo). Cette rencontre vise à partager les résultats enregistrés après trois (03) années de mise en oeuvre de cet outil de Transparency International dans la lutte contre la corruption en impliquant les citoyens.
Dans le but de lutter contre la corruption, le Togo a mis en place plusieurs mécanismes depuis 2010. Ce processus de reformes a pour but de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion de la chose publique. Notons également la création de plusieurs institutions en vue de lutter contre la corruption. Malgré tous ces efforts, le phénomène n’est pas enrayé.
Quelles sont donc les facteurs favorisant ce mal? On peut citer la méconnaissance de la loi, et notamment la non-dénonciation des cas de corruption aux Centres d’assistance juridique et d’action citoyenne (CAJAC) de l’ANCE-Togo. Pour rappel, ces centres sont disponibles au public dans les régions Maritime, Centrale et de la Kara.
Au terme de deux (02) ans d’activité sur le terrain, L’ANCE-Togo se dit satisfaite des résultats obtenus. Elle présente donc les missions et les résultats des activités des CAJAC. Ces centres ont pour but principal de dénoncer les petites corruptions, contribuant ainsi à créer et à former une masse critique vis-à-vis de la corruption.
Ainsi, sont dénoncés le plus souvent, des cas de corruption liés au foncier, aux services d’électricité et d’eau, et aux marchés. Parmi les cas rapportés aux CAJAC (200 cas au total), une bonne partie a été restaurée. Aussi, 70% des dénonciations sont parvenues via le N° vert 8287 de l’ANCE, et les 30% restantes via les réseaux sociaux. On note par ailleurs que 26% des victimes de corruption sont sans emploi, 15% sont des retraités, 12% sont agriculteurs, 12% sont de petits commerçants, 9% de cadres supérieurs et 8% sont des fonctionnaires.
En outre, L’ANCE-Togo signale qu’elle a pu tisser des partenariats avec des mairies. Au total 5000 élèves ont été sensibilisés dans le cadre de ce projet. Plusieurs rencontres ont été organisées à Lomé, à Sokodé et à Kara. Il est à mentionner que l’accent est mis ici sur la dénonciation de petits délits pour permettre d’asseoir la culture de dénonciation dans un premier temps. Ainsi plus tard, les populations bien outillées pourront commencer par dénoncer même les grosses situations de corruption.
Pour la suite du projet, la prochaine étape va viser à oeuvrer pour sensibiliser plus de personnes. La cible en vue ici est la population des milieux ruraux, et ce dans les langues locales ou nationales. Pour finir, L’ANCE-Togo invite les citoyens à la vigilance et à ne pas hésiter à dénoncer des situations de corruption.
Djamiou A.