Séville : un appel à la justice financière

Le Forum de Séville sur la dette, organisé par l’Espagne et soutenu par les Nations Unies, vise à promouvoir des prêts plus équitables, une restructuration rapide et une réforme durable du système financier d’après-guerre. Ce forum, qui se déroule en réponse à la crise de la dette mondiale, cherche à transformer les engagements pris lors de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) en actions concrètes.

Le forum réunira des gouvernements, des ministres des finances et des créanciers des pays développés et en développement pour engager un dialogue mondial sur la dette. Ce dialogue a pour but de garantir la justice financière et de s’assurer que l’emprunt soit bénéfique pour les économies en développement.

  • Coût de la Dette : António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a souligné que les pays en développement dépensent 1,4 trillion de dollars par an en service de la dette, avec 3,4 milliards de personnes vivant dans des pays où plus d’argent est consacré au service de la dette qu’à la santé ou à l’éducation.
  • Engagement de Séville : Le forum soutiendra l’Engagement de Séville, une feuille de route visant à rendre la finance mondiale plus juste et durable. Ce document inclut des plans pour réduire les coûts d’emprunt et renforcer la transparence.
  • Forum d’Emprunteurs : Lancé en juillet à Séville, ce forum aidera les pays surendettés à coordonner leurs efforts et à partager leur expertise.

Le processus de Séville, qui comprend à la fois l’Engagement et le Programme d’action, reflète une préoccupation croissante quant à l’augmentation de la dette qui entrave la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Plus de 60 pays en développement consacrent au moins 10 % de leurs recettes publiques au paiement des intérêts, tout en faisant face à un accès limité à un crédit abordable.

Dans le cadre de ce nouveau cadre, les pays s’efforceront de :

  • Élaborer des principes communs pour des emprunts responsables.
  • Renforcer les mécanismes de prévention des crises.
  • Explorer la réforme de l’architecture de la dette mondiale, souvent considérée comme obsolète.

The EmissaryAdmin

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