
Le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a participé au sommet du Processus d’Aqaba, qui s’est tenu à Rome, en Italie. Cet événement marquait le 10ᵉ anniversaire de cette initiative, co-présidée par le Roi Abdallah II de Jordanie et la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni.
Le sommet a été centré sur la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest, avec un accent sur la nécessité d’une réponse coordonnée et inclusive face aux défis transnationaux. Les discussions ont permis d’examiner les enjeux de sécurité régionale et de définir des stratégies pour aborder les causes profondes de l’instabilité, en intégrant les dimensions de sécurité, développement et gouvernance. Cela s’inscrit dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique, un projet ambitieux de l’Italie visant à renforcer les relations avec le continent africain.
Dans son discours, Faure Gnassingbé a souligné que « la sécurité de l’Afrique de l’ouest n’est plus un dossier strictement régional ». Il a insisté sur l’importance d’une réponse collective et d’une solidarité internationale qui prenne en compte les réalités africaines. Il a déclaré :
« Ce combat, nous devons nécessairement le mener ensemble, parce que les groupes armés ne s’arrêtent pas aux frontières, les trafics alimentent des réseaux globaux et la déstabilisation nourrit la migration. »
Le Président a également abordé la question cruciale du financement des efforts de sécurité. Il a plaidé pour que les dépenses sécuritaires soient considérées comme des investissements, tout comme les infrastructures. Il a déclaré :
« Aujourd’hui nous ne pouvons financer notre sécurité qu’en creusant notre dette. On ne peut pas continuer à pénaliser ainsi la paix au nom d’une orthodoxie court-termiste ».
Faure Gnassingbé a également rappelé que la lutte contre le terrorisme ne se limite pas à l’usage de la force :
« L’on ne gagne pas une guerre des esprits uniquement avec des fusils. La bataille se joue d’abord sur le champ de l’information. »
Il a souligné la nécessité de réponses collectives et coordonnées face à l’exploitation par les groupes terroristes des failles dans les systèmes de sécurité.
Thérèse V.