
Lors du récent Forum sur l’investissement dans le gaz à Lagos, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) a réaffirmé le rôle central du gaz dans la sécurité énergétique du Nigeria et de l’Afrique. Grace Orife, membre consultative du conseil d’administration de l’AEC, a souligné que le gaz n’est pas seulement une énergie de transition, mais bien la pierre angulaire de la renaissance industrielle du continent.
Avec 600 millions d’Africains sans accès à l’électricité et 900 millions privés de solutions de cuisson propres, les 620 000 milliards de pieds cubes (tcf) de réserves gazières du continent apparaissent comme une solution clé pour un développement inclusif. Le Nigeria, fort de ses 210 tcf de réserves prouvées, mise sur son initiative « Décennie du gaz » (lancée en 2021) pour stimuler sa croissance économique et attirer les investissements.
« Le gaz alimente nos usines, fournit des matières premières pour les engrais, soutient la production d’électricité et crée des emplois tout au long de la chaîne de valeur », a déclaré le Dr Orife. Elle a salué les progrès du Nigeria, citant des projets phares tels que :
- Les gazoducs Ajaokuta-Kaduna-Kano et Obiafu-Obrikom-Oben,
- L’extension du Train 7 de NLNG,
- Les initiatives privées comme la coentreprise Assa North-Ohaji South (NNPC et Seplat Energy) et le projet Ubeta (NNPC et TotalEnergies).
En 2025, le Nigeria a déjà séduit les investisseurs avec 18,2 milliards de dollars d’engagements dans le secteur pétrolier et gazier, grâce à la Loi sur l’industrie pétrolière (PIA) de 2021. Le pays se positionne également comme un leader du gaz durable et bas carbone, avec des projets comme :
- L’installation flottante offshore de GNL UTM,
- Le programme de commercialisation du gaz brûlé,
- Le projet d’engrais et pétrochimie de Brass.
Le Nigeria mise aussi sur des infrastructures régionales, comme les gazoducs Nigeria-Maroc, Transsaharien et l’extension du gazoduc ouest-africain, pour renforcer son rôle dans l’intégration énergétique du continent.
Pour concrétiser cette vision, le Dr Orife a insisté sur la nécessité de :
- Renforcer les partenariats entre acteurs publics et privés,
- Revitaliser les politiques pour accélérer le développement des infrastructures,
- Créer des cadres de financement attractifs pour les capitaux mondiaux.
« Il faut des investissements audacieux et une exécution délibérée pour libérer les réserves, étendre les infrastructures et intégrer les chaînes de valeur », a-t-elle souligné.
L’AEC, en tant que porte-parole du secteur énergétique africain, plaide pour des environnements propices et des partenariats stratégiques. La prochaine African Energy Week (12-16 octobre 2025, Le Cap) sera une plateforme clé pour renforcer la coopération entre investisseurs africains et mondiaux, avec le Nigeria comme modèle de croissance.
À propos de l’AEC La Chambre africaine de l’énergie (AEC) est une organisation panafricaine dédiée à la promotion de l’investissement et de l’innovation dans le secteur énergétique africain. Pour plus d’informations, visitez EnergyChamber.org.
Djami A.